Expliquez-nous … Vigipirate
Le plan Vigipirate est l'outil central du dispositif français de lutte contre le terrorisme. Il relève du Premier ministre.
Création
Son ancêtre date de 1978 quand la France et l'Europe étaient confrontées à des vagues d'attentats venues à la fois du Proche-Orient, avec notamment les organisations palestiniennes et des extrémistes politiques comme l’extrême gauche représentée en France par Action directe. Au départ, il s’agissait juste un dispositif centralisé d'alerte organisé par plusieurs ministères.
1995
En 1995, le dispositif prend le nom de Vigipirate et passe à la vitesse supérieure. Cette année-là, la France est victime d’une vague d'attentats des islamistes du GIA algérien avec notamment l'attentat du RER B à la station Saint-Michel à Paris. A cette époque, Viripirate définit les mesures à prendre face au terrorisme. Vigilance, surveillance, prévention, coordination au niveau de l'Etat, des collectivités territoriales et des citoyens. Il y avait alors deux niveaux d’alerte.
Niveaux d’alerte
Ensuite, il y cinq niveaux entre 2003 et 2013. De blanc (pas de menace), à jaune, orange, rouge et écarlate. Ecarlate signifiait que la menace d'attentat était certaine. Il prévoyait des contrôles renforcés, notamment dans les trains, des restrictions de circulation dans les tunnels et la possibilité d'arrêter le trafic aérien civil et la suspension des écoles. Ce niveau écarlate n'a été atteint qu'une seule fois au niveau local après les tueries de Mohammed Merah à Toulouse et Montauban en 2012.
Deux niveaux aujourd’hui
Depuis février 2014, il ne reste que deux niveaux pour Vigipirate. Il y a d’abord un "niveau de vigilance" qui correspond à l'ancienne couleur rouge. Nous y sommes actuellement, avec la surveillance des aéroports, des lieux publics très fréquentés, des sites institutionnels.
Et puis, il y a le niveau "alerte attentat" pour faire face à une menace imminente, lorsque des risques précis d'attentats ont été décelés par les services de renseignements. Là, il y a mise en alerte des services de secours, des forces de l'ordre, le recours à l'armée, des contrôles renforcés de personnes, des recherche d'explosifs et la mise en place des cellules de crise ans les ministères et les préfectures.
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