Expliquez-nous... Raqqa
Raqqa est la capitale syrienne du califat décrété par l'organisation État islamique en juin 2014. Elle était alors aux mains des extrémistes depuis janvier 2014. C'est une ville du nord de la Syrie sur les rives de l'Euphrate, à environ 160 kilomètres à l'est d'Alep.
Avant la guerre civile, l'agglomération comptait environ 200.000 habitants. La présence d'un important barrage voisin et un pont moderne sur l'Euphrate, l'un des rares ponts qui traversent le fleuve, ont donné beaucoup d'importance à cette ville dans la région.
Première grosse ville prise par l'Etat islamique
Raqqa possédait également quelques sites et monuments archéologiques. Mais depuis le début de la guerre, la ville a connu d'importantes destructions ou pillages de son patrimoine. Raqqa a donc été la première ville syrienne d’importance remportée par l'Etat Islamique, elle est devenue l’un des deux piliers du "califat", avec Mossoul, en Irak.
C’est là aussi que s’est formé ce semblant d'Etat doté d’une police, de tribunaux, d’une administration. Les drapeaux de l'Etat islamique flottent partout sur la ville, les murs sont recouverts des couleurs et de grandes affiches de propagande du groupe extrémiste.
Les sorties de Raqqa sont très contrôlées. Il faut des autorisations spécifiques pour sortir de la ville. C'est dans cette ville et sa proche région que se trouveraient de nombreux camps d'entrainement et des réserves logistiques militaires des troupes de l'Etat Islamique.
Que devient cette ville sous le contrôle de l'Etat islamique ?
"Raqqa est massacrée en silence", c'est le nom d'une campagne de résistance menée par des Syriens sur place, qui essaient encore de témoigner.
La ville est maintenant touchée par la pauvreté et la maladie. Selon les quelques témoignages d'habitants, la situation n'y a jamais été aussi mauvaise. Quelques heures d'électricité par jour, des prix en hausse, des pénuries, les obligations et menaces de l'Etat islamique, les exécutions et châtiments sommaires...
Et depuis quelques semaines, après les pilonnages sans beaucoup de précisions ou de discernement de l'armée syrienne de Bachar El Assad et des Russes plus récemment, les bombardements de la coalition rendent la vie des populations encore plus difficile. Mais les djihadistes sont désormais sous pression.
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