Expliquez-nous... Norbert Hofer
Il vient d'avoir 45 ans, il a fait des études d'ingénieur aéronautique, et vient d'une famille bourgeoise. Devant les caméras il sourit, tout le temps, les provocations et les dérapages lui sont étrangers, même ses adversaires lui reconnaissent une vraie courtoisie mêlée d'élégance. Norbert Hofer, c'est l'image respectable du FPO.
Norbert Hofer n'est pas connu du grand public
C'est un homme d'appareil qui milite dans le parti dès l'âge de 24 ans et gravit a peu à peu les échelons. En 2011, il dirige la rédaction du programme de son parti, en 2013 il devient vice-président du parlement autrichien. Très discret il assure s'être longtemps fait prier avant d'accepter de s'exposer comme candidat. Norbert Hofer est un populiste, islamophobe qui veut une "démocratie directe" fondée sur les référendums et dirigée par un homme fort. Le pouvoir d'achat et la protection sociale font partie de ses thèmes de prédilection. Idéologue inflexible sur la question d'immigration, il refuse l'instauration de quotas de migrants au sein de l'union européenne car dit-il, en Autriche seuls "20 % d'entre eux sont de vrais réfugiés ". Il y a 20 ans Norbert Hofer avait déjà tenté d'empêcher la construction d'une mosquée. Aujourd'hui il veut lutter je cite contre "L'invasion des musulmans ". En campagne on l'a d'ailleurs vu avec un pistolet Glock à la ceinture. Une arme de fabrication autrichienne, bien sûr. "Nécessaire e n ces temps où personne n'est sûr de sa sécurité" dit-il. Avant d'ajouter : "La première responsable de cette situation, c'est l'Europe ."
Norbert Hofer veut changer les frontières de l'Union européenne
Il voudrait que la partie sud du Tyrol qui a été rattachée à l'Italie en 1919 revienne dans le giron autrichien. C'est un thème que l'extrême droite reprend régulièrement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le FPO s'est proposé d'offrir la nationalité autrichienne à ces 500 000 habitants qui parlent allemand. Derrière lui se trouve un deuxième homme : Heinz-Christian STRACHE, 46 ans, le chef du FPÖ qui a succédé à Jorg Haider, en gros le vrai patron de l'extrême droite autrichienne. C'est lui qui a convaincu Norbert Hofer de se présenter à l'élection, lui qui tire les ficelles et aurait pu devenir chancelier si des élections législatives anticipées avaient été convoquées à l'automne.
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