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Expliquez-nous ... MyFerryLink

Alors que les salariés de MyFerryLink manifestent dans la région de Calais, France Info vous rappelle l’histoire de la compagnie.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un ferry de la compagnie MyFerryLink en 2012©MAXPPP)

MyFerryLink est une compagnie de ferries assez récente, lancée en 2012. Mais ses salariés ont derrière eux une longue histoire puisque avant de travailler pour MyFerryLink, ils étaient chez SeaFrance.

SeaFrance

Cette compagnie de ferries, détenue par la SNCF, exploitait quatre navires sur la liaison transmanche entre Calais et Douvres. En 2012, SeaFrance a été liquidée et Eurotunnel a récupéré une grande partie de ses actifs, à savoir trois navires,  le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais. 

Scop

A ce moment-là, d'anciens salariés de SeaFrance forment une Scop pour exploiter les trois navires. Cette société coopératrice et participative est contrôlée par le syndicat majoritaire dans MyFerryLink. La compagnie emploie 600 salariés et propose chaque semaine 200 traversées entre Calais et Douvres.

Problèmes de concurrence  

Mais voilà, les ennuis se multiplient très vite pour la nouvelle compagnie. L'autorité britannique de la concurrence interdit à MyFerryLink de desservir la ville de Douvres. Pour elle, Eurotunnel, propriétaire de la compagnie, ne peut pas être présent dans le trafic maritime entre Calais et Douvres.

 

Quelque temps après, la décision de la concurrence britannique est infirmée par la justice. Mais l'autorité de la concurrence britannique ne lâche rien et dépose un recours devant la cour suprême.

Eurotunnel se désengage

Les ennuis continuent. Face à cette menace, en mai dernier le groupe Eurotunnel décide de ne pas renouveler son contrat avec MyFerryLink. Eurotunnel décide ensuite de vendre deux ferries sur trois à une compagnie concurrente danoise.

 

Mais ce n'est pas tout, la direction de MyFerryLink est évincée au printemps et il y a deux semaines, le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer place la compagnie en redressement judiciaire.

Menaces

Les menaces sur l'emploi sont réelles. Avec deux bateaux de moins, des centaines d'emplois sont évidemment menacés. C'est la raison pour laquelle les salariés de MyFerryLink ont lancé contre le tunnel sous la Manche ou dans le port de Calais.

Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici

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