Expliquez-nous... les dates de péremption
La date indiquée sur les denrées alimentaires a pour objectif de faire connaître au consommateur la limite au-delà de laquelle un aliment est susceptible d'avoir perdu ses qualités. C’est dans les années 80 que cette pratique s’est généralisée avant d’être imposée par les pouvoirs publics.Deux types de date figurent sur les emballages : soit une date limite de consommation : la DLC ou une date de durabilité minimale : DDM
La date limite de consommation indique une limite impérative. On peut donc lire sur les emballages : A consommer jusqu’au… (ensuite l'indication du jour et du mois).
Elle s'applique à des denrées périssables, qui, sont susceptibles de présenter un danger pour la santé. : yaourts, charcuteries et viandes fraîches, plats cuisinés.
Seuls les produits munis de cette date limite de consommation doivent impérativement être retirés de la vente et de la consommation dès lors que cette date est atteinte.
La date de durabilité minimale n'a, elle, pas le caractère impératif de la DLC. Une fois la date passée, le produit peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités sans pour autant constituer un danger.
Par exemple : du café qui, passé un certain délai, perd de son arôme. On peut donc lire sur ces produits : A consommer de préférence avant le…
Certains peuvent parfaitement être consommés largement au-delà de cette date indiquée.
Qui décide des dates à indiquer sur les produits ?
C’est la responsabilité intégrale des fabricants. Normalement sur la seule base de critères sanitaires. Les contrôles, à priori des services de l’Etat sont extrêmement rares. A charge évidement pour les fabricants de ne pas proposer des produits impropres à la consommation.
La réglementation européenne impose l'une de ces mentions sur nos emballages alimentaires.
Et c'est quoi le problème avec ces dates ?
Ces dates de péremption seraient la cause de la destruction du produit tant au niveau de la distribution et de la restauration que chez les consommateurs.
Certains produits finissent donc à la poubelle alors qu'ils sont encore consommables. Y compris certains produits frais.
UFC-Que Choisir dénonce le raccourcissement à l’excès des dates limites de consommation par les industriels pour de pures raisons de marketing, ainsi que la confusion entre les deux types de dates limites -DLC et DDM.
Selon l'ex-ministre de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot qui a remis rapport sur ce sujet au gouvernement on pourrait remplacer la mention "À consommer de préférence avant le..." par la mention moins impérative de "meilleur avant"
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