Expliquez-nous ... le vocabulaire du second tour
Le vocabulaire du second tour des élections départementales comporte trois mots principaux, "triangulaire", "Front Républicain" et "ni-ni".
Triangulaire
La triangulaire c’est quand trois candidats peuvent se maintenir au second tour du scrutin. Dans ces élections départementales, quand il n’y a pas de vainqueurs dès le premier tour, les deux binômes arrivés en tête sont qualifiés pour le second tour. Ensuite, un troisième binôme (voir un quatrième) peut se maintenir s’il a obtenu les votes d’au moins 12,5% des inscrits.
Différence entre inscrits et votants
Les inscrits, c’est tous ceux qui sont inscrits sur les listes électorales dans un canton, qui sont donc susceptibles de voter. Les votants, c’est ceux qui se sont effectivement déplacés pour voter. Alors, si le taux de participation est de 50%, pour qu’un binôme se maintienne au second tour, il lui faut 25% des suffrages (2 X 12,5%), ce qui n’est pas facile quand la participation est faible. Dans cette élection départementale, il y a environ 300 triangulaires possibles.
Possibles ?
Parce que ces triangulaires théoriques ne veulent pas dire qu’il y aura trois binômes en lice au second tour dans les cantons concernés. Effectivement, le binôme arrivé en 3ème position peut décider de se retirer de la course pour favoriser un des deux binômes arrivé devant lui.
Front républicain
Il s’agit d’une alliance droite-gauche pour faire battre le Front national. L’exemple le plus célèbre de Front républicain, c’est au second tour de l’élection présidentielle de 2002. Après l’élimination du socialiste Lionel Jospin au 1er tour, les électeurs de gauche votent en masse pour le candidat de droite Jacques Chirac afin de battre le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen.
Alors, dans cette élection départementale, au second tour, Manuel Valls appelle à voter pour ce qu’il appelle "le candidat républicain", qu’il soit de gauche ou de droite, quand il se retrouve seul face à un candidat Front national.
Le "ni-ni"
A l’opposé du Front républicain, il y a le "ni-ni", prôné par Nicolas Sarkozy. Dans le cas où le candidat de la droite, UMP notamment, est éliminé au premier tour, et bien, le président de l’UMP n’appelle à voter ni pour le binôme PS ni pour le binôme Front national qui restent en compétition pour le second tour.
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