Cet article date de plus de neuf ans.

Expliquez-nous ... le gaz de schiste en Europe

Alors que Ségolène Royal affirme que le gaz de schiste n’est plus "plus d’actualité" en France, quelle est la situation dans les autres pays européens.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Forage en pologne©REUTERRS/Kacper Pempel)

Le gaz de schiste en Europe n'a pas le vent en poupe. Avant toute chose, il n’est pas inutile de rappeler qu’il n'y a pas d'exploitation commerciale de gaz et de pétrole de schiste en Europe. Plusieurs pays en sont, ou ont été, au stade exploratoire.

Allemagne très restrictive

Le gouvernement a adopté début avril 2015 un projet de loi qui va empêcher l'utilisation de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste. C’est cette technique qui attise les plus grandes craintes pour l'environnement. La décision allemande réduit considérablement le recours à la fracturation pour une raison est simple. Il faut protéger l'eau potable, la santé, la nature. 

Chevron quitte la Pologne...

Dans ce pays, la situation est différente. En février, le géant pétrolier Chevron a décidé d'arrêter la prospection en Pologne en expliquant que la chute du prix du baril affectait la rentabilité de ce type d'hydrocarbure.

 

En fait, les déceptions se sont accumulées. Sur environ 70 forages effectués dans le pays, aucun ne serait rentable. Les forages sont en dessous des espérances.   

D’ailleurs, d'autres compagnies se sont retirées de Pologne, comme l'américain Exxon, l'italien ENI et le français Total.

... et la Roumanie

Chevron a abandonné la prospection en Roumanie en février, également. La chute du prix du baril explique cette décision, mais les populations étaient hostiles à ces recherches. 

Chevron a également arrêté en Ukraine et un Lituanie. De son côté Total a repoussé de plusieurs mois l'exploration de gaz de schiste au Danemark. 

Grande-Bretagne hésitante

Pour revenir plus près de la France, les britannique sont très divisés. Le Premier ministre David Cameron est pour le gaz de schiste car il espère un «boom à l'américaine». En revanche, il existe des résistances avec des manifestations assez fréquentes dans le nord-ouest de l'Angleterre. 

 

En janvier, le Parlement britannique a repoussé un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste mais il a durci les conditions de l'extraction : les forages sont interdits dans les parcs nationaux et les zones protégées.

Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.