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Expliquez-nous... le FPÖ

En Autriche, l'extrême droite est arrivée largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle, dimanche. Les partis social-démocrate et conservateur réunis au sein d'une grande coalition de gouvernement depuis 2008 ont été éliminés dès le premier tour. Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, est arrivé largement en tête avec plus de 36 % des suffrages.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Norbert Hofer, candidat de l’extrême droite à l'élection présidentielle en Autriche © Maxppp)

Le FPÖ c'est le parti de la liberté. Un parti nationaliste fondé en 1956. Son premier président, Anton Reinthaller, était un ancien nazi.  Dirigé par Jorg Haider, il s'est surtout fait connaître en Europe lors des élections législatives de 1999. Le parti obtient alors presque 27 % des voix et devient la deuxième force politique du pays. Et le parti de Jorg Haider forme une coalition gouvernementale avec le Parti populaire. 

Mais le FPÖ, avec une autre ligne politique, avait déjà participé à une coalition au pouvoir au début des années 80 avec le parti social-démocrate. Aujourd'hui,  le parti de la liberté est présidé par Heinz-Christian Strache, un technicien dentaire resté longtemps dans l’ombre de Jörg Haider. 

En Autriche, le FPÖ  depuis sa création est représenté au parlement.  Avant cette élection présidentielle, aux législatives de 2013, le FPÖ avait obtenu plus de 20% des voix. Le FPO participe également à plusieurs gouvernements régionaux. Au parlement européen, le FPÖ est membre du Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés comme le Front national français.

Un parti avec un fond de commerce douteux 

Héritier du nationalisme allemand, le FPÖ a longtemps oscillé entre une aile nationaliste et une aile libérale moins radicale. Il y a même eu plusieurs scissions au sein de ce parti depuis sa création. Dans les années 80, Jorg Haider a lui repositionné le parti vers une droite nationaliste et populiste tout en gommant les tendances les plus sulfureuses du parti. En 2005, c'est Heinz-Christian Strache qui a pris la tête du FPÖ. Il est lui aussi considéré comme un représentant de l'aile la plus dure du parti. Et il essaie lui aussi de faire oublier les excès de certains de ses camarades. Depuis, le FPO va de succès en succès sur des thèmes comme la protection des familles et des travailleurs, les dangers de l’islam, les mensonges de l’Europe ou la crise des migrants. 

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