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Expliquez-nous ... le droit à l'oubli

France Info revient sur les thème de l'actualité en 2014. Aujourd'hui, le droit à l'oubli.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Google©MAXPPP)

Le droit à l'oubli, c'est la possibilité pour chacun d'entre nous de faire disparaitre des données qui nous concernent sur internet. Google est au centre de ce dispositif puisque le géant du net centralise 90% des recherches des internautes.

 

Ce nouveau droit, nous le devons à la Cour de justice européenne. En mai 2014, un arrêt a été rendu pour répondre aux milliers de demandes de citoyens européens qui voulaient faire supprimer certaines informations les concernant. 

Pourquoi ?

Parce que ces données peuvent être équivoques, hors de propos ou périmées.

Su le net, des infos fausses peuvent être publiées sur n'importe qui. Des infos justes au départ, mais non réactualisées.

E puis, il y a  toutes ces informations, photos par exemple, postées et qui peuvent nuire à notre e-réputation, elles-aussi.

 

Pour demander l'application du droit à l'oubli, Google a créé un formulaire en ligne. Il faut y indiquer son pays, son nom et prénom, adresse mail et surtout lister les adresses URL vers lesquelles on ne veut plus que renvoient les requêtes Google effectuées sur son nom. Il faut expliquer pourquoi et ensuite attendre la réponse de Google.

Google submergé par mesw demandes

Juste avant les vacances de Noel, Google affirmait avoir déjà reçu 37.600 demandes de suppression de liens. Les Français sont les plus demandeurs au sein de l'Europe, qui comptabilise au total près de 188.000 demandes.

 

Google n'est pas enchanté par ce travail supplémentaire. D'une part car les requêtes d'internautes ont afflué depuis la décision de la Cour européenne de justice. D'autre part, parce que le moteur de recherche se retrouve en position d'arbitre. Il faut trouver un équilibre entre le droit à la protection des données et la liberté d'expression et d'information du public. 100 personnes sont mobilisées en Europe chez google pour traiter les demandes. Elles ont toutes une formation juridique.  

 

Fin 2014, en France, Google a accepté de supprimer 49% des URL demandées et 51% ont été refusées (il y a toujours possibilité de contester). Les chiffres bougent en permanence et on peut les retrouver sur le [site de Google consacré à la transparence des informations.

 ](http://www.google.com/transparencyreport/removals/europeprivacy/?hl=fr)

 

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