Cet article date de plus de dix ans.

Expliquez-nous … le diesel en France

Alors que la maire de Paris Anne Hidalgo veut mettre fin au diesel dans la capitale, France Info vous rappelle les chiffres de la part du diesel en France.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Le diesel à la pompe©MAXPPP)

Le diesel en France c’est gros, mais on mélange souvent les chiffres qui illustrent l’importance de ce carburant dans notre pays.

Premier chiffre : 82%

Il s’agit de la part du gazole dans la totalité du carburant routier consommé en France (par les voitures, les véhicules utilitaires et les camions). Ce sont les derniers chiffres, ceux du mois d’octobre.

Deuxième chiffre : 70%  

C’était la part moyenne des véhicules diesel neufs immatriculés en France dans les années 2000 (avec un record à 77% en 2008). Ce pourcentage n’avait fait que monter depuis 1990. Cette année-là, il faut se souvenir que seulement un tiers des voitures vendues étaient des diesels.

 

Cela dit, depuis deux ans les choses bougent, à la baisse. D’après les chiffres de novembre 2014, on est tombé sous la barre des 64% de voitures diesel vendues en France. L’explication vient du fait que de nombreuses petites voitures citadines ne sont plus proposées en diesel. De plus, ces voitures à l’essence consomment de moins en moins pendant que les voitures diesel sont de plus en plus chères à l’achat et souffrent d’une mauvaise réputation en raison des particules.

Troisième chiffre : 60%

Là, il s’agit de la part du diesel dans l’ensemble du parc de voitures particulières en France. (62% exactement). Le parc français, c’est 31,5 millions de voitures. Et l’âge moyen d’une voiture, c’est 8,5 ans. Ce qui représente encore beaucoup de vieux diesels polluants.

Pourquoi cette fiscalité allégée ?

Le diesel a pris l’importance que nous venons de voir car sa fiscalité est allégée depuis longtemps. Tout remonte à la fin de la guerre. A l’époque, les seuls qui consommaient du diesel était les tracteurs et les camions. Pour relancer l’économie, en aidant notamment les paysans et les routiers, le pouvoir a baissé les taxes.

Plus tard, quand la France a fait le choix du nucléaire, dans les années 60-70, les Français se sont tournés vers le chauffage électrique et ont délaissé le fioul. A ce moment-là, pour parvenir à écouler le surplus de diesel des raffineries, sa fiscalité a encore été avantagée.

 

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