Expliquez-nous ... le détecteur de fumée
Le nom complet est détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF). "Autonome" car il fonctionne sur pile et "avertisseur", car quand sa sirène se déclenche, elle réveille les occupants du logement. Le but est effectivement de réveiller les victimes potentielles avant qu'elles soient intoxiquées par le monoxyde de carbone d'un incendie.
Loi
C’est une loi de 2010 modifiée l'an dernier par la loi Alur qui oblige le propriétaire d'un logement à installer l'appareil. En cas de location, le propriétaire équipe le logement à ses frais. Si c'est le locataire qui a acheté le détecteur et l'a installé, le propriétaire le rembourse. En revanche, le locataire s'occupe de l'entretien, changement de la pile, dépoussiérage et test régulier du détecteur.
Appareil bon marché
On trouve ces appareils dans le commerce. Les moins chers coûtent une quinzaine d'euros. Ils peuvent monter à 40 euros pour un appareil avec une autonomie de 10 ans. Il faut en tout cas la norme NF en plus du marquage CE obligatoire. UFC-Que choisir a fait des tests comparatifs.
Attentions aux abus
Dans la loi, rien n'oblige à faire installer l’appareil par un professionnel. Ceux qui proposent des installations à plus de 80 euros avec un contrat d'entretien à l'année de plusieurs dizaines d'euros supplémentaires sont des profiteurs. Certains syndics ou gestionnaires de biens proposent aussi des frais d'installation abusifs aux propriétaires bailleurs. Il faut savoir refuser.
Installation très simple
Car installer un détecteur est un jeu d’enfant. Il faut une perceuse, deux trous, deux vis et un tournevis. L'appareil doit être placé le plus loin possible de la cuisine et de la salle de bain à cause des fumées et de la vapeur qui pourraient déclencher l’appareil de manière intempestive. Le mieux, c’est de le placer au plafond du couloir qui mène à la chambre.
Pour les grands appartements ou maisons à plusieurs niveaux, il est conseillé de placer plusieurs appareils. Les notices expliquent tout cela très clairement. Une fois l’installation effectuée, on envoie une attestation sur l'honneur à son assureur. Une lettre type est souvent fournie avec la notice.
Un délai et pas de sanction
Un délai supplémentaire au 1er janvier 2016 a été accordé aux gros bailleurs qui possèdent beaucoup de logements à équiper et qui ont été victimes d'une pénurie de détecteurs ou qui n'ont pas trouvé d'installateurs disponibles. Si on n'installe pas de détecteur, la loi ne prévoit pas de sanction. Et si un incendie se produit, l'assureur ne peut pas se profiter du défaut d'installation pour ne pas indemniser les dommages.
Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ICI
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