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Expliquez-nous … Ebola

Alors qu’une volontaire française de Médecins sans Frontières a été contaminée par Ebola, France Info vous dit tout sur ce virus.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Affiche de sensibilisation à Ebola au Liberia©MAXPPP)

Ebola est l'un des virus les plus contagieux et mortels chez l'homme. Le taux de mortalité peut atteindre 90%. Le virus peut tuer en quelques jours. 

Symptômes

Après une période d'incubation de 2 à 21 jours, la fièvre hémorragique se déclenche. La température monte brusquement, le malade souffre de douleurs musculaires, de maux de tête et de gorge. Il est pris de vomissement, de diarrhées. On observe des éruptions cutanées, des hémorragies internes et externes.

Transmission

Le virus se transmet par contact direct avec le sang (par les muqueuses ou la peau, quand celle-ci a été lésée). Il se transmet aussi par les liquides biologiques ou les sécrétions, comme les selles, les urines, la salive, le sperme. Les personnels soignants sont très exposés.

Les rituels funéraires pendant lesquels la famille et les amis sont en contact avec le corps du défunt jouent un rôle important dans la transmission du virus. La chasse et la consommation d'animaux de brousse peuvent entrainer la contamination.

Origines du virus  

La première fois que le virus est identifié, c'était en 1976, près de la rivière Ebola au nord de l'actuel République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre. Il existe cinq souches différentes du virus. Il y a eu des épidémies en 1976, 1995, en 2000, 2001, 2002, 2003, 2007. C'était dans l'ex-Zaïre, en Ouganda, au Gabon et au Congo.

 

L’épidémie actuelle est la plus grave jamais connue avec près de 2 500 morts sur 5 000 cas, d’après l’OMS. L'épidémie est partie de Guinée au début de l'année. Elle frappe aussi le Liberia, la Sierra Leone et dans une moindre mesure le Nigeria. D'ici la fin de l'année, l'ONU estime que 20 000 personnes seront infectées. 

Vaccin

Face à ce fléau, les espoirs de solution sont limités. Il n'y a pas de vaccin homologué actuellement. Face à la menace, l'OMS a décidé d'utiliser immédiatement des traitements expérimentaux. Des tests de vaccins sont actuellement effectués. Pour gagner du temps, les procédures de mises sur le marché qui sont habituellement très longues ont été court-circuitées par l'OMS qui espère un vaccin à partir de novembre.  

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