Envoyé spatial. Nouvelle virée dans l'espace pour Thomas Pesquet
L'astronaute français, Thomas Pesquet, est notre envoyé spatial à bord de l'ISS. Vendredi, il a effectué une deuxième virée dans l'espace.
Il était 12h24, heure de Paris, vendredi quand Thomas Pesquet a reçu l'ordre d'ouvrir le sas de décompression de l'ISS. Il émerge alors de la station, dans l'obscurité... suivi quelques secondes après par le commandant Shane Kimbrough qui l'avait déjà accompagné lors de son baptême spatial, en janvier.
Au programme de cette sortie : réparation d'une fuite sur le système de refroidissement et entretien d'un bras mécanique. Les deux hommes ont aussi travaillé à l'installation d'un port d'amarrage, destiné aux futurs vaisseaux commerciaux habités. Thomas Pesquet aura droit à une troisième sortie orbitale, courant avril, cette fois avec l'Américaine Peggy Whitson.
Toujours des expériences scientifiques
Ce sera du travail supplémentaire pour l'équipage, qui poursuit ses expériences scientifiques : "On a des études sur les muscles, sur le système immunitaire, sur la peau, sur la neurologie. Ou encore tout un pan sciences physiques, sur les alliages des métaux, ou de la technologie, avec, par exemple, de nouvelles techniques d'échographie", explique Thomas Pesquet.
Ces derniers jours, l'équipage de l'ISS a, par exemple, testé un logiciel de remorquage des déchets qui gravitent autour de la planète bleue. Mais c'est une autre expérience qui a retenu l'attention de Thomas Pesquet depuis le début de sa mission. "Celle qui m'a le plus plu, c'est l'expérience avec l'équipement Mares, qui est très compliqué et étudie très finement les muscles de la jambe des astronautes. Au sol, cela s'applique aux gens qui ont des pathologies musculaires, osseuses ou qui sont alités pour de longues durées. Nous avons rencontré des problèmes pour la faire marcher puis nous y sommes parvenus. C'était un moment important pour moi.", s'enthousiasme-t-il.
Les astronautes jouent donc les cobayes et ce n'est qu'une toute petite partie du travail scientifique entrepris dans l'ISS. "Il faudra interpéter toutes ces données envoyées, les analyser, comparer à des personnes au sol. Cela pourra prendre un ou deux ans : je ne serai alors plus sur l'ISS. Les avancées ne sont pas encore réelles : il faudra du temps.", explique Thomas Pesquet. L'astronaute espère faire naître des vocations : il partagera jeudi prochain son expérience avec 500 élèves de CM1-CM2, réunis pour le congrès scientifique des enfants, à Toulouse, Strasbourg et Vaux-en-Velin.
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