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En un mot. Quand le zadiste jubile, danse, boît, rit, et fête sa victoire

Le mot de l'actu du jour est ZAD. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Annonce de l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes dans la ZAD, le 17 janvier 2018. (LOIC VENANCE / AFP)

Énorme ! Pschiiitttt ! Finito ! Hein ? Quoi ? Une ZAD ? Un aéroport ? Un projet économique voté par 20 communes ? Quoi, qu’est-ce ? Des débats ? Des discussions ? Des batailles ? Tout ça a existé ? Que nenni !

Le mot du jour est ZAD. Un acronyme, qui vient de zone d’aménagement différé. ZAD, à présent, veut aussi dire : "zone à défendre". Une zone qui a ses petits habitants, les zadistes. Le gouvernement a donc décidé mercredi 17 janvier d’abandonner le projet Notre-Dame-des-Landes. Edouard Philippe l’a dit tout à l’heure : on a bien bien réfléchi, on a bien écouté tout le monde, et on a tranché. Nous, on le fait ! Nous, on le courage de le faire. "Ma décision est prise, elle est irrévocable." Il le répète à l’envi. Après le Conseil des ministres… puis, à l’Assemblée… "Je ne reviendrai pas en arrière."

Merci, M. Macron !

Le gouvernement bombe le torse. Les petits zadistes, néo habitants du coin, squatteurs de fermes, jubilent. Oui, les forces de l’ordre sont là, et nombreuses.  Mais le spectre Rémi Fraisse plane tellement fort, au-dessus de Notre-Dame-des-Landes que la voie est libre, pour le moment. Le moment de faire la fête. Ce sera ce soir. Dans les fermes et les pâturages, on va boire jusqu’au bout de la nuit Ambiance trop cool, chez les zadistes. Ils ont même décidé de libérer eux-mêmes les routes qu’ils bloquent depuis un bail.

Formidable ! Merci, M. Macron, disent-ils en cœur, la fourche à la main. Merci d’avoir eu un peu la pétoche que ça dégénère ! Merci de reculer et de zapper la parole des élus locaux ! Parce que vous avez eu un peu la trouille de bastons qui, oui, auraient eu lieu.

Car, le principe d’un combat, c’est de le gagner. Et pour le gagner, et bien il faut se battre. Merci de nous avoir laissé squatter, crier, déranger… et de nous laisser gagner. Merci d’être un bon président perdant. En un mot : allez, on dira que c’est vous, le winner. C’est vous qui avez gagné. On vous le jure, on le dira… et on va faire un gros gros teuf ce soir, sous l’œil des cameras.                  

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