En un mot : la "fideuà" catalane ne prend pas
Le mot de l'actu du jour, c'est Catalogne. Il n'aura échappé à personne. En tout cas, pas à Nathalie Bourrus.
Il a finalement décidé de ne rien décider.
Le patron de la Catalogne, Carles Puigdemont, s'est enfin exprimé à 17h. Tout le monde a été tenu en haleine durant cette journée. Et cette chronique, précision, a été écrite avant son discours.
Donc, le mot du jour est : Catalogne. Qui vient du catalan (de l’occitan) Catalunia. C’est donc une communauté autonome. Depuis 2006, la Catalogne est ce que l’on appelle "une réalité nationale". Une mini-nation en fait. Ce n’est pas moi qui le dis, attention, c’est la loi.
Ah, Barcelona... Quelle bonheur cette ville, entre mer et montagne… sa vie la nuit, ses beuveries aussi… ses baignades le jour. Quel pays… la belle Costa Brava… Palafrugell, Sa Riera, les petites criques poétiques. Et quelle bouffe… Madre mia ! À se damner. Avec ce tapas, le plus simple au monde : le pain à la tomate, aillé, enduit d’huile d’olive. Et les anchois… les patatas bravas, à la sauce piquante. Et le jamon ibérico. Et la fideuà, ce plat de petites pâtes, avec crevettes, langoustines, poulet, calmar, aïoli. Et pour les lendemains de cuite, no problemo, il y a la saucisse caramélisée, avec un œuf. Ah ça, en tambouille, ils s’y connaissent les Catalans. Et ils nous le prouvent.
Depuis ce jeudi matin, tout le monde, l’Europe entière, attend LE discours de Carles Puigdemont. Je m’en léchais les babines d’avance. Ah mince, retard à l’allumage… le discours n’arrive pas à l’heure prévue. Pas grave. Les Catalans patientent, sous le soleil de Barcelone, sit-in des étudiants. Ah mais on nous dit, à présent, que le discours sera finalement plus tôt que prévu. Ah, non… en fin de compte, on nous dit qu’il est repoussé. Ah non : annulé ! Hein ? Annulé ?! Oh là là … ça sent la fideuà complétement ratée. Ah mais, non, on nous dit que finalement, Carles Puigdemont parlera… ben là, maintenant.
En un mot : je crois qu’elle est trop cuite, la fideuà de Carles Puigdemont. Parce que quand tu mets le calamar, la tomate et l’ail dans la poêle, il faut que ça prenne vite. Question de timing. Mais après, et c’est très important, tu mets les crevettes, et après il faut absolument laisser reposer les choses. Sinon, c’est in-man-geable.
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