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En route vers Paris 2024. Un été de champions du monde

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, revisite l'actualité olympique en vue des Jeux de Paris en 2024. Sur les mois de juillet et août, la France a remporté 32 médailles d’or sur les championnats du monde senior.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Cécila Berder lors d'une de ses victoires. L'escrimeuse française a remporté en Chine cet été le titre de championne du monde de sabre en équipe, avec Manon Brunet, Caroline Queroli et Charlotte Lembach. (GETTY IMAGES)

Un été de champion du monde pour la France. Évidemment, chacun de nous a en mémoire l’exploit des footballeurs tricolores. Mais sur les mois de juillet et août, la France a remporté 32 médailles d’or sur les championnats du monde senior (tous sports confondus, valides et handisport). Dans les sports olympiques, la voile, l’escrime, le triathlon, le surf ont brillé. Dans les sports non olympiques, on est champion du monde en roller, dans de nombreuses disciplines de tir (non olympique), en pêche au coup, en hockey subaquatique, en motocyclisme, en parachutisme, en Formule-E et en boogie-woogie.

Quelques secondes avant d’être sacré

Cet été, j’ai aussi eu la chance de remporter avec mon équipe de sabreuses le titre mondial. Les quelques secondes avant de remporter la victoire finale restent inoubliables. Il y a de la tension, de la concentration et pas mal de peur.

Mon sabre pèse à ce moment-là environ une tonne. Mon masque de protection aussi est très lourd car dans mon cerveau 1000 idées, 1000 questions, 1000 doutes. Et puis je touche enfin mon adversaire une ultime fois.

L’instant d’après, c’est toute mon équipe qui me saute dessus, à se demander comment notre corps tient encore debout. On profite. On reste quelques instants de plus sur la piste, sur notre piste. Il y a de l’euphorie, de l’extase et bizarrement une certaine forme de rage mêlée à une fierté collective. Le dernier titre de nos aînés remontait à 2007, cette médaille d'or aura su se faire attendre. Une libération extrême.

Une vie de champion du monde 

Il est impossible de parler à la place des autres sportifs mais c’est vrai que par rapport à nos footballeurs, devenir champion du monde a moins changé notre compte en banque ou notre visibilité en une des magazines people.

Plus sérieusement, dans notre quotidien, dans notre vie, ce titre ne change pas grand-chose. L’euphorie descend petit à petit. Le bonheur persiste en partageant quelques souvenirs avec nos proches.

Le quotidien et les nouveaux challenges reprennent vite leurs droits. Mais dans la tête, tout est différent. On sait désormais que c’est possible et une seule envie nous habite : recommencer.

Retrouvez les champions du monde du mois de juillet

Retrouvez les champions du monde du mois d’août

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