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En route vers Paris 2024. Corps et sport, une exposition à Paris jusqu'au 5 janvier

Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, revisite l'actualité olympique en vue des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'exposition de la Cité des Sciences et de l'Industrie à la Villette à Paris, à découvrir jusqu'au 5 janvier.  (ALUXUM / ISTOCK)

Se jeter à corps perdu dans la mêlée, se donner corps et âme, être au corps à corps, avoir l'esprit de corps, relever ce challenge à bras le corps... évidemment nul besoin de ces expressions pour savoir que corps et sport ont une relation particulièrement intime.

L’exposition Corps et Sport à la cité des Sciences et de l'Industrie à Paris 

L’exposition Corps et Sport donne l'occasion de mieux connaître notre organisme et de comprendre ses forces et ses faiblesses à l'aide des technologies. Un tapis équipé de capteurs permet d’appréhender la vivacité de nos appuis. Des sacs de frappe connectés jugent notre impact et notre précision ou encore une plate-forme de force mesure notre impulsion.

Le corps, l'outil de travail du sportif

Pour performer, il est indispensable d’avoir une bonne connaissance de son corps. De nombreux sportifs ont une quête permanente du beau geste, du plaisir gestuel. Un passement de jambes au foot, une parade riposte à l'escrime, une chistera au rugby, un coup de pied retourné au taekwondo libèrent dans le corps du sportif un grand sentiment de bien-être.

Mais pour trouver le geste fluide, la maîtrise parfaite entre l'intention et la réalisation technique, le corps doit répéter inlassablement les mêmes gestes, quitte à laisser sur les corps de nombreux stigmates.

Chaque corps raconte une histoire

Les oreilles en chou-fleur du rugbyman, du judoka ou du lutteur à force de frotter sa tête avec celle de l'adversaire en sont l’exemple parfait. Dans la série de portraits, il y aussi les jambes un peu arquées des haltérophiles sous le poids de la barre, le torse très musclé et les épaules meurtries des gymnastes, à force de rotation, la qualité de pose de pieds des athlètes, facilement opposable aux nageurs taillés en V et à leur difficulté de se déplacer sur la terre ferme.

Le corps a-t-il des limites ?

Difficile de savoir jusqu’où le corps peut aller. Dans tous les cas, les signaux sont nombreux lorsque la machine a été poussée trop loin à travers la sueur, les courbatures, l’essoufflement ou même la blessure... Évidemment tout amateur de sport adore flirter avec son point de rupture, quitte à montrer sa brutalité vis-à-vis de son corps à travers des expressions comme  "je me suis arraché, je me suis défoncé, je suis explosé..."

Une chose est sûre : l'être humain bat de moins en moins de records. En 2018, deux records du monde ont été battus avec le marathonien kényan Eliud Kipchoge et le décathlonien français Kévin Mayer.

Le corps humain continue encore de délivrer ses secrets et ses nombreux atouts

De nombreux chercheurs étudient par exemple l'existence d'un sixième sens : la somesthésie. Après l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût ou la vue, la somesthésie désigne un ensemble de différentes sensations (pression, chaleur, douleur...) qui proviennent de plusieurs régions du corps (peau, tendons, articulations, viscères…). Grâce à "ce sixième sens", nous pouvons courir, sautiller sans tomber.

L'exposition traite aussi du handisport et inverse, c'est assez rare, les perspectives. Le handicap n'est pas vu comme une limite mais comme un corps augmenté avec par exemple l'ajout de prothèses. Cette exposition prouve ainsi que le sport ouvre au corps le champ de tous les possibles.

Pour aller plus loin, l’exposition se découvre aussi à travers le livre Corps et Sport de l’auteur Julie Doron.

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