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En route vers Paris 2024. À la découverte du rugby à 7

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
La Française Camille Grassineau lors du match France - Canada au tournoi olympique de rugby à VII, au Stade Deodoro à Rio (Brésil) le 7 août 2016. (PASCAL GUYOT / AFP)

Quand on évoque le rugby olympique, on est tenté de penser au rugby à 7, récemment arrivé au programme des Jeux de Rio en 2016. Pourtant, c’est bien le rugby à XV qui a écrit les premières pages de son histoire olympique.

Enfin, juste quelques pages. Quatre éditions, entre 1900 et 1924, et le rugby à XV est supprimé du programme olympique. La raison de cette disparition s'explique lors des Jeux de Paris en 1924. La finale entre la France et les États-Unis, dans le stade de Colombes devant 45 000 spectateurs, se passe mal. Hymne américain conspué, des fautes très dangereuses, envahissement du terrain, actes de violence : à la fin du match, l'international français Allan Muhr résumera la partie en disant : "C'est ce qu'on peut faire de mieux sans couteaux ni revolvers".

Un rugby né de l'idée de deux bouchers écossais, en 1883

Il a alors fallu attendre 2016 et les Jeux de Rio pour voir le retour du rugby aux épreuves olympiques grâce au Seven. Ce retour s’explique par les valeurs de fair-play et d’universalité véhiculées par le rugby. Belle revanche après avoir quitté le monde olympique pour ces mêmes arguments.

Côté histoire, le rugby à 7 serait né en 1883. Deux bouchers écossais organisent un tournoi de rugby. Afin de faire jouer un maximum de matchs, ils diminuent la durée des rencontres à 15 minutes et les équipes sont composées de seulement sept joueurs.

100 ans plus tard, la première coupe du monde de Seven a lieu à Edimbourg en Écosse (1993)

D’un point de vue des règles, le terrain est le même qu’au rugby à XV. Les joueurs courent dans tous les sens car l’aire à couvrir est immense. Côté gabarit, il est plus difficile de trouver des joueurs de première ligne flirtant avec les 130 kilos comme on peut en trouver au rugby à XV. Ici, les joueurs doivent être puissants, rapides et endurants. Le parfait exemple est Sonny Bill Williams, la star néo-zélandaise, ancien joueur du RC Toulon, champion du monde en 2015 avec son équipe à 15 et 5e des Jeux de Rio au rugby en Seven.

Le rugby à 7 favorise le spectacle

Tout est fait pour que ça aille vite, même très vite. La durée du match est de deux fois sept minutes avec une mi-temps de deux minutes. Tous les coups de pied se font en drop. Ce qui veut dire que le ballon doit être lâché des mains et toucher le sol avant d'être frappé. Il n’y a ainsi pas de perte de temps à positionner le ballon au sol et à se concentrer pendant de longues minutes avant de taper un coup de pied.

La mêlée et la touche vont aussi très vite

Elles représentent des phases de lancement avec peu de joueurs mobilisés, contrairement au rugby à XV, où ce sont des phases de combat très intenses.

Autre avantage du Seven : il est plus facile de créer une équipe d’un point de vue logistique, car l’effectif est réduit. C’est pourquoi derrière les nations phares du rugby comme la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud ou les Fidji, d'autres nations s’invitent au haut niveau comme le Kenya, le Canada, les États-Unis, le Japon, ou l’Espagne.

La France fait aussi partie de l'élite mondiale (6e place pour les femmes aux Jeux de Rio et 7e pour les hommes). Le rugby à 7 tricolore rime forcément avec le racingman Virimi Vakatawa, star du Seven et ailier indispensable du XV français. Nos françaises, surnommées les Enragées, sont championnes d’Europe en 2015.

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