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En route vers Paris 2024. À la découverte du canoë-kayak

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de les admirer lors des Jeux de Paris en 2024. 

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Photo d'illustration. (NIGEL HICKS / STOCKBYTE UNRELEASED / GETTY IMAGES)

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime nous fait découvrir chaque semaine un sport olympique, avant de les admirer lors des Jeux de Paris en 2024. 
L’occasion est idéale pour mieux appréhender les règles et comprendre les bienfaits pour le corps et l’esprit d’un sport confidentiel.
Aujourd'hui, focus sur le canoé-kayak alors que se disputent du 26 septembre au 1er octobre les championnats du monde d’eau vive à Pau. 

Le canoé et le kayak sont deux disciplines souvent assimilées pourtant elles présentent quelques différences

Premier point : l’embarcation. Le kayak vient des Esquimaux. La pagaie est double et le rameur est assis sur ses fesses dans l’embarcation. Le canoë nous vient des Indiens d’Amérique du Nord. C’est une pagaie simple et on est positionné à genoux dans le bateau.

Autre particularité : la technique pour faire avancer votre bateau diverge. En kayak, vous allez sollicitez vos jambes et votre tronc. Il faut imaginer qu’à chaque coup de pagaie, vous fendez un bloc de béton. Grâce à cet appui dans l’eau, votre kayak avance comme si vous tiriez votre bateau, plus que si vous le poussiez.

Un numéro d'équilibriste

En canoé, pour avancer sur l’eau, c’est un sacré numéro d’équilibriste. Le centre de gravité est plus haut, dû à votre position sur les malléoles. Le mouvement est amorcé par la hanche du côté de la rame, et le but est d’aller chercher le plus loin possible vers l’avant un appui. Le canoéiste va même jusqu’à laisser tomber son poids dans l’eau.

Enfin dernière subtilité, aux Jeux olympiques, les compétitions se passent dans deux univers différents : sur des bassins plats où chaque coureur à son couloir ou dans un bassin d’eau vive où les compétiteurs passent chacun leur tour.

C’est notamment ce que vous pourrez admirer si vous allez aux championnats du monde d'eau vive à Pau à la fin du mois de septembre.

Jouer avec l’eau

Le slalom en eau vive c’est spectaculaire, c’est stressant. Il faut savoir lire les mouvements de l’eau en temps réel, savoir jouer avec cet élément comme un surfeur.
L’objectif du slalom est simple : franchir la vingtaine de portes en un minimum de temps. Le parcours comporte entre 18 et 25 portes et mesure entre 300 et 400 mètres. Si tout se passe bien, le slalom dure environ 1min30 pour les hommes, 1min45 pour les femmes.

Pour franchir une porte, représentée par des piquets, si elle est verte et blanche, vous la franchissez dans le sens du courant. Si elle est rouge et blanche il faut les remonter dans le sens contraire du courant. C’est dans ces parties très techniques que les meilleurs font la différence.
Dernière règle à connaître : si vous touchez une des portes, vous écopez de deux secondes de pénalités. Si vous loupez une porte : 50 secondes.

Pour aller plus loin

Au-delà des disciplines olympiques (vitesse et slalom), il existe de nombreuses variantes en canoé kayak : la descente en eau vive (sans aucun porte), le kayak polo, le kayak surf, le freestyle, le rafting, le canoë à voile, le dragon boat, le marathon, le va’a (pirogue polynésienne), le standup paddle ou encore la randonnée… de quoi occuper vos prochaines escapades en rivière !

Découvrez nos champions français.

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