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Séoul décide de fermer la zone industrielle intercoréenne

Signe de la tension maximale qui règne entre les deux Corées, le Sud se retire de cette zone de Kaesong en représailles après l'essai nucléaire et le tir d'une fusée par le Nord.
Article rédigé par Frédéric Ojardias
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Zone industrielle intercoréenne © Sipa Press)

Kaesong, c'était le seul trait d'union, le seul canal d'échanges entre les deux Corées, le seul endroit où populations nord et sud coréenne se cotoyaient quotidiennement. Sa fermeture est donc très symbolique, tant sa création il y a 12 ans avait soulevé un immense espoir, les experts y voyant à l'époque un timide début de réunification.

La Corée du Sud renonce à son cheval de Troie

Première conséquence de cette fermeture, les 124 entreprises sud-coréennes de la zone perdent leurs usines et leurs investissements. La Corée du Sud se prive aussi d’un "cheval de Troie" qui lui permettait de mettre en contact des Nord-Coréens avec l’extérieur, et donc d’encourager un changement du régime. Jusqu'ici, Kaesong était un important facteur de stabilité entre les deux Corées qui permettait de s’assurer que les tensions ne dégénéraient pas trop.

Mais Séoul a aussi de bonnes raisons de fermer Kaesong. L'idée est bien sur de frapper le régime de Pyongyang au portefeuille. Le gouvernement estime que la zone industrielle intercoréenne fournit chaque année 120 millions de dollars au régime nord coréen.

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