Le Cirque du Soleil... ne sera plus québécois
Le Cirque du Soleil n'abandonne pas vraiment le Québec, puisque les 1.400 employés du groupe resteront quand même basés à Montréal, son siège historique. Mais c'est un coup dur pour la province canadienne, qui voit là l'un de ses fleurons culturels vendus à des investisseurs étrangers, l'américain TPG Capital, et le chinois Fosun (propriétaire du Club Med), pour 1 milliard 300 millions d'euros.
Alors les spécialistes s'interrogent: avec cette nouvelle donne, l'avenir du Cirque du Soleil peut-il s'écrire encore au Canada? La grande crainte, c'est de voir le naviral amiral partir, entraînant dans son sillage un grand nombre de fournisseurs et de sous-traitants. Avant de vendre, le fondateur Guy Laliberté s'est assuré que la Caisse de dépôt québecoise resterait bien actionnaire minoritaire. Mais la présence du chinois Fosun ouvre aussi la voie à un développement en Asie, là ou le Cirque n'a jamais réussi à vraiment s'implanter jusqu'à maintenant. Les portes du cinéma et de la télévision s’ouvrent aussi à la compagnie grâce à l'autre acheteur, TPG, très lié à Hollywood. Au risque d'éloigner cette vénérable institution de son activité originelle, le spectacle vivant.
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