L'Indonésie veut éradiquer la prostitution d'ici 2019
Kalijodo est un dédale de ruelles qui, à la nuit tombée, se transforme en quartier de vices : alcool, drogue, jeux d’argent, racket, prostitution… Ce secteur de la ville n’a jamais eu très bonne réputation. Depuis plus de 40 ans, il est même considéré comme l'un des plus grands quartiers rouges d’Asie du Sud Est: 3000 habitants, 500 prostituées, et plus d’une soixantaine de bars, de cafés et de maisons closes clandestines. La semaine dernière, répondant aux ordres du gouvernement, le maire de Jakarta a donc décidé subitement de rayer de la carte le plus grand bordel de la capitale en invoquant son "impact négatif sur la société".
Et il n'y est pas allé de main morte ! 6.000 policiers ont fait une descente avec des avis d’expulsions pour tous les résidents du quartier. Puis une armée de bulldozers a rasé les centaines de maisons de la zone. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une montagne de gravats.
200 familles seront relogées dans un autre quartier de Jakarta, où les logements sont à bas coup. Mais pour la plupart des habitants, c’est un vrai dilemme. Ils sont livrés à eux mêmes car ils n’avaient pas de certificats fonciers en construisant leurs maisons. Et le gouvernement ne leur propose aucune solution concrète. Pour les prostituées, Jakarta a mis en place un centre d’aide social pour les former à un nouveau métier. Mais pour l'instant, ça ne se bouscule pas au portillon...
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