En Tunisie, deux mois après l'attentat du Bardo, inquiétude pour les libertés
Un peu comme la France après Charlie, la Tunisie se retrouve face à un choix cornélien, entre plus de sécurité, et maintien des libertés. C'est encore plus sensible dans ce pays qui a connu des années de dictature, et a mis du temps à en sortir. Ce projet de loi prévoit notamment des peines de prison, jusqu'à 10 ans, pour toute personne se rendant coupable de divulgation "de secrets (relatifs) à la sûreté nationale" ou de "dénigrement" de l'armée ou de la police. Selon Amnesty International et Human Rights Watch, il va à l'encontre des attentes de la révolution. Il est même incompatible selon elles avec les standards internationaux des droits humains. Particulièrement menacés, toujours selon ces ONG, les lanceurs d'alerte (journalistes ou bloggeurs, trés actifs en Tunisie). Menacés par exemple de ne pas pouvoir dénoncer d'éventuels dérapages des policiers ou militaires...
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