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En Tunisie, deux mois après l'attentat du Bardo, inquiétude pour les libertés

Un projet de loi en préparation vise à renforcer la protection des forces de l'ordre. Les ONG dénoncent un texte liberticide, et craignent le retour d'un "système Ben Ali".
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (À l'entrée du musée du Bardo, des tunisiens se prennent en photo devant la plaque avec les noms des 22 victimes © Thibault Cavaillés - Radio France)

Un peu comme la France après Charlie, la Tunisie se retrouve face à un choix cornélien, entre plus de sécurité, et maintien des libertés. C'est encore plus sensible dans ce pays qui a connu des années de dictature, et a mis du temps à en sortir. Ce projet de loi prévoit notamment des peines de prison, jusqu'à 10 ans, pour toute personne se rendant coupable de divulgation "de secrets (relatifs) à la sûreté nationale" ou de "dénigrement" de l'armée ou de la police. Selon Amnesty International et Human Rights Watch, il va à l'encontre des attentes de la révolution. Il est même incompatible selon elles avec les standards internationaux des droits humains. Particulièrement menacés, toujours selon ces ONG, les lanceurs d'alerte (journalistes ou bloggeurs, trés actifs en Tunisie). Menacés par exemple de ne pas pouvoir dénoncer d'éventuels dérapages des policiers ou militaires...

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