En Russie, les tables bien garnies du Noël orthodoxe
Encore dix jours de patience pour les Russes qui fêteront leur Noël orthodoxe les 6 et 7 janvier prochains.
Le Noël orthodoxe se déroulera après le nouvel An, l’occasion de garnir encore copieusement les tables. Le principe culinaire de base en Russie, c’est de vider tout ce qu’il y a dans le frigidaire. Et même si Noël est moins important pour les orthodoxes que Pâques, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils s’en donnent à cœur joie.
Rupture du jeûne pour les plus pratiquants
La tradition veut qu’au moins 12 plats soient proposés sur la table recouverte d’une nappe blanche. Cela va du porcelet généreusement farci au pied de bœuf en gelée, en passant par les montagnes de blinis. Il y a aussi les pirogui, une sorte de petits raviolis, dans lesquels on pourra trouver soit des pommes de terre, soit du chou ou des champignons, mais aussi de la viande. Il ne faut pas oublier la sacro-sainte salade Olivier, que l’on pourrait comparer avec une sorte de macédoine de légumes, agrémentée de viandes ou de poissons, et largement accompagnée par une mayonnaise de circonstance.
Chez les plus respectueux de la tradition culinaire de Noël, il y aura aussi la koutia, à base de blé cuit, de miel, de raisins et notamment de noisettes. Enfin, l’inévitable oie rôtie et farcie de choux, qui est sensée marquer la rupture du jeûne. Car jusqu’à l’apparition de la première étoile dans le ciel du 6 janvier, les Russes orthodoxes, les plus pratiquants, ont officiellement jeûné depuis 40 jours.
Des ingrédients à surveiller
Quelques règles doivent être suivies pour ce repas en Russie. En particulier, sur l’hygiène de certains aliments qui sont indispensables à la confection des plats incontournables durant le Noël orthodoxe. Et cette année, l’union des consommateurs de "Roskontrol" - l'organisme chargé de veiller, comme son nom l’indique, à la bonne qualité des produits - a mis l’accent sur les ingrédients les plus surveillés dans la composition de la fameuse salade Olivier. Une attention particulière doit être observé sur les œufs utilisés avec la mayonnaise, et surtout les pommes de terre. Les conditions de stockage en Russie laissent parfois à désirer, notamment dans les campagnes.
Enfin, traditionnel conseil de prudence concernant les boissons. Les experts rappellent aux consommateurs russes qui en ont les moyens de privilégier le champagne à l’alcool fort. Mais quelque chose nous dit que la vodka de Noël a encore de beaux jours devant elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.