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En direct du monde. L'ascension du Colisée à Rome est désormais possible

À Rome, à compter de mercredi 1er novembre, les touristes peuvent grimper tout en haut du Colisée, jusqu’aux niveaux 4 et 5 de l’amphithéâtre.

Article rédigé par franceinfo, Mathilde Imberty - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le Colisée à Rome a accueilli plus de 6 millions de visiteurs en 2016. (MAXPPP)

L'ascension est impressionnante, pas tant en raison de l’état de conservation des derniers niveaux du Colisée. Ils sont à l’état de ruines pratiquement. Mais la vue dont on profite d'en haut, à plus de 40 mètres de hauteur, est imprenable. Elle donne sur les forums, le Palatin, l’Arc de Constantin. Au loin, on aperçoit même la mer. À partir des 4e et 5e niveaux, on observe à merveille le Colisée lui-même : les gradins, les galeries, l'immensité du plus grand amphithéâtre jamais construit sous l'empire romain au 1er siècle après Jésus-Christ.

Ces tous derniers niveaux étaient fréquentés à l’époque par la plèbe, c'est-à-dire la population la plus pauvre. On voyait moins bien les combats de gladiateurs et il fallait y accéder tout là-haut, par des escaliers étroits. Cela était très fatigant surtout sous la chaleur. Les sénateurs, au tout premier niveau, étaient bien plus à l’aise. Si les spectacles étaient gratuits pour la plèbe, aujourd’hui le touriste doit payer pour accéder au point le plus haut du Colisée. L’accès se fait par petits groupes sur réservation et avec un guide.

Le succès du Colisée, toujours au rendez-vous

Les visiteurs sont toujours plus nombreux : + 5% environ chaque année. Il y a eu plus de 6 millions d’entrées au Colisée en 2016. En 2017, ce sera encore davantage d’après la direction. Néanmoins, le monument est tenu de s’entretenir. D’ailleurs, la rénovation achevée l’an dernier a permis de rendre leur couleur d'origine aux pierres et de consolider certains murs. Le grand projet à terme est de refaire entièrement le plancher du Colisée, plancher amovible pour que des spectacles y soient donnés.

Un symbole fort 

Des amendes sont infligées aux touristes pris en flagrant délit d’écriture sur les murs ou de vols de pierre. Une dizaine de personnes sont arrêtées chaque année. Cela fait l’objet d’études anthropologiques. "On a de tout temps écrit sur les murs du Colisée", explique la directrice du monument, Rossolea Rea. "C’était une manière de signaler sa présence. Nous avons par exemple la signature d’un certain Mikaélo et peut-être était-ce Michel-Ange", précise-t-elle. 

Pour le touriste contemporain, c’est autre chose. Et des études anthropologiques le démontrent, constate Rossolea Rea : "Il s’agit d’une appropriation du monument, d’une symbiose avec lui". Cette symbiose est "si forte" que le Colisée fait partie des images que l’on se fait "tatouer sur le corps". Le Colisée est donc plus qu’un monument. Il est une véritable icône, et pas seulement pour les Romains.

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