En direct du monde. En Russie, cinq scientifiques seraient encerclés par des ours polaires sur une île déserte
Depuis trois semaines, cinq scientifiques russes seraient encerclés par des ours blancs sur une île, dans la mer de Barents. Ils occupent une station météo et ils vienent de vivre une épreuve à la quelle on le les avait pas préparés.
Plus moyen pour ces cinq ingénieurs météo, de travailler normalement dans l’île déserte de Troïnoy. Nous sommes dans l’archipel d’Izvesti Tsik, sur cette ile qui mesure environ 20 kilomètres sur quatre et dont les seuls habitants humains sont généralement des météorologues. Ils y séjournent par période de trois mois, dans des modules préfabriqués et de petites maisons en bois.
Mais depuis fin août, ils ne sont plus seuls au monde. Une douzaine d’ours blancs les épient, les encerclent et les harcèlent, à la recherche de nourriture. L’un des plantigrades a même cassé d’un coup de patte une fenêtre de la réserve pour y voler de quoi manger. Son assaut a été repoussé. Un autre vient tous les soirs dormir devant chez eux. Et les scientifiques étaient très inquiets. Ils avaient reçu l’ordre de ne pas bouger et de cesser toute sortie à l’extérieur.
Un tractopelle pour les faire fuir
En Russie, il est interdit d’abattre les ours polaires. Les scientifiques, chaque jour, ont tenté de les repousser avec des fusées de détresse. Ils ont même essayé de les chasser au volant d’un tractopelle. Mais les ours, entêtés et affamés, sont revenus à chaque fois.
On avait promis du secours aux assiégés, mais pas avant des semaines. Heureusement, un bateau qui croisait dans les environs a pu se dérouter. La semaine dernière, il leur a apporté des vivres qui commençaient à manquer. Et puis, il y a quelques jours, un hélicoptère leur a livré du matériel et de puissants chiens de traîneaux. Seul animal capable de faire fuir un ours.
Rechauffement climatique et agressivité
L'ours polaire est un animal plutôt solitaire. A la rigueur, il se déplace en couple. Il chasse parfois en famille. A Troïnoy, 12 ours ensemble, encerclant un campement humain, c’est du jamais vu ! En fait, le grand responsable de ce changement de comportement est encore une fois le réchauffement climatique. Les glaces fondent plus tôt dans l’année et se reforment plus tard. Or, l’ours, qui se nourrit essentiellement de phoques, ne peut plus trouver son gibier préféré et ne peut plus regagner la banquise facilement. L’an dernier, à 600 kilomètres un peu plus au sud, un cas similaire avait été observé. Et c'est un type de comportement qu’on observe de plus en plus fréquemment au Canada.
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