En direct du monde. Le vélo partagé séduit des millions de Chinois
De plus en plus de "start-up" se lancent sur le vélo partagé en Chine. Des vélos qui n'ont pas besoin de bornes et que l'on peut laisser où l'on veut.
Finies les bornes de stationnement. En Chine, il est aujourd’hui possible de louer un vélo puis de le laisser n’importe où, le tout à moindre coût. Ce nouveau type de vélo partagé explose dans toutes les grandes villes du pays et de plus en plus de starts-up se lancent sur ce marché avec pour idée de remettre le vélo au goût du jour.
Le grand retour du vélo en Chine
Depuis ces derniers mois, dans les rues de Pékin, une masse de vélos de couleurs différentes en fonction des sociétés de location sont entassés aux alentours des stations de métro. Délaissé depuis la fin des années 70 au profit de la voiture, symbole d’élévation sociale, le deux roues à pédales dans sa nouvelle version 2.0 a ainsi réussi à remettre en selle des millions de Chinois.
Un fonctionnement ultra simple
On peut louer un vélo n'importe où et le laisser n'importe où. Qu’on soit à Pékin ou au fin fond du Tibet, il suffit d’un smartphone. Via une application, l’utilisateur scanne un code QR placé sur le vélo qui se débloque alors, prêt à être utilisé. Une course ne dépassera pas les 1 Yuan, soit10 centimes d’euro, pour une heure. Une fois arrivé à destination, on rebloque le vélo d’un simple clic, sans avoir à le déposer à une borne.
Un marché exponentiel
Même si les entreprises qui se sont lancées dans ce service doivent faire face à des vols et dégradations, avec plus de 100 millions d’utilisateurs dans le pays, elles semblent surtout préoccupées par une course au nombre. Au milieu d’une trentaine de concurrents, deux champions ont déjà émergé : Mobike et Ofo, qui se livrent un duel sans merci en déployant toujours plus de vélos, jusqu’à saturer les trottoirs et créer des embouteillages. Les municipalités sont dépassées.
Il y a trop de vélos !
Les idées ne manquent pas de la part des autorités, qui souhaitent réduire le nombre de vélos et réguler leur densité à certains endroits à l’aide d’un système de GPS. A Shanghaï, l’utilisation de ces vélos est par exemple désormais interdite aux personnes dites trop grandes, trop petites ou trop jeunes (enfants). Mais cela ne décourage en rien les entreprises de location, qui prévoient de mettre des milliers de nouveaux vélos en circulation, en Chine, mais aussi à l’étranger. Mobike, déjà présent à Singapour, vient de s’implanter à Manchester et devrait peu à peu s’étendre à d’autres pays d’Europe.
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