En direct du monde. A Shanghai, les seniors ne sont pas les bienvenus à la cafétéria du Ikea

Depuis quelques années, des membres d'un club du 3e âge avait pris l'habitude de s'installer dans la cafétéria du magasin Ikea de Shanghai, la capitale économique de la Chine. Mais ils ne consommaient que quelques cafés. La direction a donc décidé de restreindre l'accès à la salle. Désormais, seuls ceux qui veulent manger peuvent entrer. Des faits qui illustrent la difficulté de la Chine à gérer le vieillissement de sa population.

Des clients divisés sur la mesure

Les principaux intéressés sont très remontés, après la décision d'Ikea. Ils dénoncent une mesure qui les pousse à la consommation, alors qu'ils ont de maigres revenus. Beaucoup d'internautes prennent leur défense sur les réseaux sociaux. En revanche, les clients qui vont faire leurs courses chez Ikea estiment la mesure justifiée. Ils jugent notamment que les places à la cafétéria doivent leur être réservées. 

Un plateau et des seniors surveillés

Les seniors auraient été plusieurs centaines à se réunir dans la cafétéria deux fois par semaine, les mardis et jeudis. Ils y passaient parfois la journée entière pour discuter et faire des rencontres parfois amoureuses. Ils auraient été particulièrement bruyants, c'est ce qui aurait notamment déplu à l'enseigne suédoise qui avance un manque à gagner de 20% sur son chiffre d'affaire. Le magasin a pris une mesure visible à l'entrée de la salle où des gardiens vérifient un à un tous les plateaux. Ils veulent s'assurer que les clients s'achètent bien à manger. Ceux qui ne prennent qu'un café ne peuvent plus rentrer. 

Les anciens : défi d'ampleur pour la Chine

Le pays manque d'infrastructures pour faire face au vieillissement de sa population. Un exemple illustre cette situation de façon frappante. En moyenne, il n'y a que 25 places en maison de retraite pour 1 000 seniors. La Chine subit de plein fouet sa politique de l'enfant unique. Dans quelques années, les personnes âgées représenteront un quart de la population chinoise. C'est donc un immense défi que doit relever le pays. Afin d'y faire face, les autorités ont édicté une loi. Les enfants sont désormais obligés de s'occuper leurs parents, en répondant notamment à leurs besoins financiers.