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En Corée du Sud, un plan de trois millions d’euros pour le métavers à Séoul

Séoul, la capitale de la Corée du Sud, a misé trois millions d’euros pour développer le métavers, l'internet du futur, et rendre cette nouvelle technologie accessible à tous.

Article rédigé par franceinfo - Nicolas Rocca
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une visite virtuelle à Pyeongchang en Corée du Sud en 2018. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

En Corée du Sud, un mot intrigue ces derniers temps, celui de métavers. Facebook a popularisé le terme en changeant le nom de son entreprise en Meta, mais ces réalités virtuelles existent déjà et la Corée du Sud semble vouloir prendre les devants dans le domaine.

Les autorités sud-coréennes veulent accélérer l’utilisation de ces réalités virtuelles. Elles souhaitent créer un environnement économique favorable. Dès le mois  de novembre 2021, le gouvernement a lancé une "l'alliance pour le métavers"un consortium de 17 conglomérats, avec la participation du géant Samsung, pour favoriser le développement de cette technologie.

Mais elles sont déjà présentes ici au quotidien. Pour la recherche d’appartement, l’application Zigbang permet déjà des visites en réalité virtuelle. Il y a également la plateforme Zepeto, un réseau social, où l’on échange avec ses amis à travers des avatars. Très populaire, l’application produite par le groupe sud-coréen Naver recense plus de 150 millions d’utilisateurs.

Échanger bientôt avec "l’avatar d’un fonctionnaire de la mairie" de Séoul

La mairie de Séoul aussi souhaite se doter de son propre métavers. La plateforme numérique sera lancée début janvier 2022. Le traditionnel son des cloches du beffroi de Bosingak, symbole de la nouvelle année pour les habitants de la capitale résonnera aussi le métavers de la ville pour ceux qui le souhaitent. Le premier pas d’un programme ambitieux. "Notre programme est à différents niveaux. Tout d’abord l’un des objectifs est de permettre aux citoyens de pouvoir apprécier tous les services municipaux en réalité augmentée. Par exemple à la place de se déplacer pour les procédures administratives ce sera possible d’échanger avec l’avatar d’un fonctionnaire de la mairie. Mais aussi, pour les plus jeunes qui sont à l’aise avec cette technologie, de pouvoir suivre des cours en ligne sur différents sujets grâce au métavers", explique Gang Jihyun, directrice de la section ville intelligente de la municipalité.

95% de la population est connectée à internet

La capitale sud-coréenne a misé près de trois millions d’euros sur sa plateforme depuis laquelle il sera possible dès 2023 de déposer une plainte en réalité virtuelle. Afin de viser un public large dans un pays où 95% de la population est connectée à internet, ce métavers sera accessible directement depuis un téléphone portable. "Il faut que cela soit extrêmement simple d’utilisation pour que le plus de personnes possibles y accèdent", raconte Gang Jihyun.

"Nous voulons concevoir un métavers qui soit utilisable sans casque de réalité virtuelle, sans aucun outil supplémentaire."

Gang Jihyun, directrice de la section "ville intelligente" de la municipalité de Séoul

En 2026, le métavers de Séoul est censé pouvoir permettre aux citoyens de discuter avec le maire, de visiter des lieux emblématiques de la ville, d’assister à des cérémonies virtuelles et à des fonctionnaires de travailler uniquement à travers cette plateforme. À voir si ce monde virtuel a vocation à remplacer ou à compléter les interactions entre les pouvoir publics et les dix millions d’habitants de la métropole.

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