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En Bolivie, l'Eglise catholique engage un bras de fer avec le gouvernement

L'Eglise dénonce le pouvoir grandissant des trafiquants de drogue dans le pays. Et elle accuse le pouvoir politique d'être "acheté" par les narcotrafiquants.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Evo Morales, président de Bolivie à La Paz le 23 mars 2016 © Maxppp)

La conférence épiscopale de Bolivie affirme que le trafic de drogue "pénètre les structures étatiques et les forces de l'ordre, en achetant les consciences ". L’Eglise affirme aussi que la crédibilité des autorités chargées de lutter contre le trafic de drogue est "minée par la corruption ". 

Ces affirmations ont vivement fait réagir plusieurs membres du gouvernement, et jusqu'au président bolivien. Evo Morales se dit "discriminé " par la hiérarchie de l'Eglise bolivienne, et regrette que les autorités religieuses aient conservé une "mentalité coloniale ". Le leader indigène a enfin lancé un ultimatum aux évêques pour que ceux-ci donnent les noms des autorités supposément impliquées dans le trafic de drogue.

Ce n'est pas la première polémique de ce type. Morales a toujours eu des accrochages avec la hiérarchie catholique locale, qu’il accuse de s’immiscer dans le domaine politique et d’être à la solde de l’opposition de droite. Cette passe d'armes survient en tout cas à un moment particulier, puisque le président bolivien a prévu de se rendre ce mois-ci au Vatican pour s’entretenir avec le pape François.

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