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En Belgique, un ancien site industriel est devenu un désert au milieu d'une forêt

Bien que le "Sahara belge" soit très étendu, c'est un lieu qui reste méconnu en Belgique. 

Article rédigé par franceinfo - Angélique Bouin, Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le Sahara de Lommel. (image de l'office de tourisme de Lommel).  (OFFICE DE TOURISME DE LOMMEL)

Un paysage étonnant en pleine Belgique. À Lommel, dans le nord du pays à la frontière avec les Pays-bas, vous tomberez sur un désert entouré d’une grande forêt de conifères et au bord d’un lac. Un endroit improbable, d’ailleurs assez peu connu des Belges. 

Une réserve naturelle apparue grâce à la pollution 


C’est sous l’effet des émanations de l’ancienne usine de zinc, installée à Lommel au début du 20e siècle, que toute la végétation s’est réduite comme peau de chagrin. Au point de disparaître totalement sur plusieurs centaines d’hectares.  Après l’arrêt de l’usine, les autorités ont décidé d’aménager ce site. Des arbres ont été replantés, les dunes stabilisées et c’est devenu une vaste réserve naturelle que l’on arpente aujourd’hui à pied. 

Après avoir garé sa voiture, la ballade commence par une quinzaine de minutes à pied à travers un sous-bois  au son des chants d’oiseaux. Peu à peu, le sentier se couvre de sable avant d'arriver sur une sorte de dune. Le paysage est alors stupéfiant : venté et aride. Ici dans le "Sahara de Lommel", tout est blanc. Il y a quelques arbres décharnés et un lac sauvage. 

"Ça a été transformé positivement" 

Marik et Karina, un couple de Belges flamands venus se balader, n’en reviennent pas : "C’est magnifique ! Je ne pensais pas trouver quelque chose comme cela en Belgique, je suis ici au Sahara en Belgique", dit-elle. "C’est venu ici par l’économie. On a trouvé du zinc et cela a été transformé positivement ! Il y a maintenant 200 hectares de promenade", renchérit son mari. 

Désormais des randonnées sont possibles dans ce "Sahara belge" qui fait partie d’une zone naturelle plus large s’étendant sur 5 000 hectares. Il y a plusieurs boucles dont une de dix kilomètres. Il ne faut pas s’attendre à un désert à perte de vue mais plutôt à un enchevêtrement de plages de sable, de sous-bois et de lac. Il y a aussi des espèces animales assez rares dans cet écosystème unique. Ici, la nature a gagné sur la pollution.

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