Dilma Roussef - Aécio Neves: dernière ligne droite pour la présidentielle au Brésil
La correspondante de France Info au Brésil, Hélène Seingier a rencontré les électeurs de chaque camp.
Du côté de la présidente sortante, c’est très clair, on trouve les Brésiliens modestes. Le PT, le Parti des Travailleurs de Lula et de Dilma Rousseff, leur a tout simplement changé la vie. L’archétype, c’est cette mère de famille, femme de ménage, qui dit : « j’ai pu faire une formation gratuite pour devenir cuisinière. La fille de ma voisine fait des études de pharmacie sans débourser un sou. L’autre voisin ne souffre plus de la faim depuis qu’il touche une allocation… » Ces Brésiliens-là votent Dilma Rousseff des deux mains. Ils sont très majoritaires dans les régions pauvres du nord et du nord-est du pays.
Face à eux, les électeurs d'Aécio Neves sont plutôt aisés, et habitent le sud du pays. C'est par exemple ce jeune entrepreneur des quartiers chics de Rio de Janeiro qui dit : « j’en ai assez de payer 30% d’impôt pour financer des programmes sociaux gigantesques et des services publics de mauvaise qualité. Il faut privatiser, il faut retrouver de l’efficacité économique ». Ces Brésiliens-là sont majoritaires à Sao Paulo, dans le sud-est. Et ce n’est pas rien : à elle seule la mégapole et sa région représentent 31 millions de votants, c’est quasiment la moitié de la population française et plus d’un électeur sur 5 au Brésil.
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