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Covid-19 : au Québec, la survie des traditionnelles cabanes à sucre passe par les supermarchés

De nombreuses cabanes à sucre, qui proposent des repas traditionnels à base de sirop d'érable, sont menacées de disparition à cause de la pandémie. Leur survie passe par les supermarchés, qui vendent leurs préparations. 

Article rédigé par franceinfo - Pascale Guéricolas
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un producteur de sirop d'érable dans sa cabane à sucre à Saint-Esprit au Québec, le 31 mars 2020 (BENEDICTE BROCARD / AFP)

La pandémie a failli sonner le glas des cabanes à sucre du Québec. Ces sucreries artisanales ouvrent leurs portes chaque printemps pour proposer des menus traditionnels à base de sirop d’érable à des dizaines de milliers de clients. Obligées de fermer à la mi-mars 2019 pour respecter les conditions sanitaires, 25% n’ont pas survécu à cette épreuve. 

Alors pour affronter ce deuxième printemps de crise sanitaire, certains restaurants saisonniers ont trouvé une nouvelle formule, en s'inscrivant au site Ma cabane à la maison, lancé cet hiver. Le système repose sur un réseau de près de 200 supermarchés aux quatre coins du Québec. L’amateur de sucre transformé à partir de la sève de l’érable peut donc mettre le repas dans son caddie et le déguster à la maison.

L'idée a été lancée par Stéphanie Laurin, la directrice du Chalet des érables, ouvert depuis quatre générations à Sainte-Anne-des-Plaines. Il y a quelques mois, elle a rencontré les responsables de la grande distribution pour leur vendre son idée. "Moi, la petite fille d’acériculteur dans sa petite cabane à sucre, j’étais devant eux, et en cinq minutes, ils se sont investis dans la cause, explique-t-elle. Ils ont dit 'on va vous aider, on va mettre toutes nos ressources à votre disposition pour pouvoir sauver les cabanes à sucre du Québec.'"

200 000 visiteurs sur le site dès le premier jour

Certaines entreprises ont fourni des emballages repas, d’autres les conseils marketing et des services numériques. Dès le premier jour de la mise en ligne du site, Ma cabane à la maison a attiré 200 000 visiteurs. La preuve que les Québécois tiennent à ce que leurs cabanes à sucre tiennent le coup. Car les visiter au printemps, sur le lieu de production du sirop dans la forêt, ce n’est pas seulement "se sucrer le bec" comme on dit là-bas. C’est aussi plonger dans la culture québécoise.

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