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Corée du Sud: un scandale de corruption menace le pouvoir

Le premier ministre vient de proposer sa démission. Il est accusé d'avoir accepté des pots-de-vin de la part d'un PDG qui s'est depuis suicidé. L'affaire éclabousse même la présidente sud coréenne.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Lee Wan-koo, Premier ministre de Corée du Sud © Maxppp)

Tout a commencé comme dans un thriller le 9 avril dernier: Sung Wan-jong, le patron d'un grand groupe de BTP, est retrouvé pendu dans une montagne de Séoul le jour de l'ouverture de son procès pour détournement de fonds publics. Ce patron s'est senti trahi par ses anciens alliés politiques, et a décidé de se venger : dans la poche de son pantalon, les policiers découvrent une liste de huit noms de politiciens, accompagné pour chacun du montant des pots-de vin distribués. Parmi ces noms, de nombreux proches de la présidente Park Geun-hye comme son chef de cabinet et le Premier ministre en exercice, Lee Wan-koo. Quelques heures avant son suicide, l'homme d'affaire avait aussi déclaré dans un entretien au quotidien Kyunghyang avoir donné 26.000 euros en liquide au premier ministre. Ce dernier réfute ses accusations, mais il vient quand même d'offrir sa démission, comme l'opposition le lui demandait. Pour l'instant, la Présidente en voyage au Pérou ne l'a pas encore acceptée.

Quoiqu'il en soit, cela ne mettra pas fin à ce scandale, car les révélations se succèdent, et elles dépeignent un monde politique coréen peu reluisant, où les pots de vins - cachés dans des petites boites en carton - sont omniprésents. Pourtant, le premier ministre, nommé il y a seulement un mois, avait déclaré justement une "guerre contre la corruption ".

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