Chine: une journée de prison pour éviter de tomber dans la corruption
L'opération, organisée par la commission de discipline du Parti Communiste, s'appuie sur la peur et la dissuasion. Les cadres du parti et leurs épouses sont invités désormais à passer une journée en prison, à la rencontre d'autres responsables tombés pour avoir succombé aux pots de vin. Lors de ces journées "portes ouvertes" à la prison de Hubei, les officiels rencontrent ainsi leurs anciens chefs ou collègues incarcérés pour corruption. La menace est claire et largement diffusée: ce mois-ci, 70 cadres du parti ont visité cette prison.
Apparemment, la méthode porte ses fruits! En tout cas, ces visites ont un impact psychologique certain. Les responsables du parti évitent désormais de porter des signes extérieurs de richesse, comme de grosses montres, des sacs de grandes marques. On se fait aussi discret sur l’étendue de son patrimoine. C’est la fin de la Chine "bling bling", du moins en politique. Cette politique du bâton a aussi des conséquences inattendues: auparavant, une réunion avec un officiel chinois se finissait systématiquement en gros repas dans un restaurant, aujourd’hui, après la réunion, on déjeune... à la cantine!
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