Au Maroc, une romance au sein du gouvernement relance le débat sur la polygamie
C’est le feuilleton romantico-politique du moment au Maroc, l’idylle entre deux membres du gouvernement. Lui est ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, elle, déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur. Lui Lahbib Choubani, est marié. Elle Soumia Benkhaldoun, divorcée depuis un an, mère et même grand-mère. La rumeur de leur relation courait depuis des mois. Loin de se cantonner à la vie privée, cette affaire prend des allures politiques et relance le débat sur la polygamie. C'est en effet en compagnie de sa femme que le ministre est venu demander à sa collègue de devenir sa seconde épouse. La fiancée a de son côté expliqué qu’elle ne voulait pas détruire la relation entre un mari et sa femme.
La polygamie n'est pas interdite au Maroc, mais dans les faits, il est difficile d’avoir une seconde épouse. Le code de la famille, la Moudawana, a été réformé en 2004 et il impose des conditions strictes. Le mari doit présenter au tribunal "un argument objectif exceptionnel pour justifier son recours à la polygamie". Aujourd'hui, la polygamie ne représente plus que 0,25% des mariages enregistrés, moins de 800 en 2013 au Maroc.
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