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Au Maroc, Casablanca ne veut plus de charettes tirées par des ânes ou des mulets dans ses rues

Fini la traction animale à Casablanca. Les charrettes tirées par des ânes ou des mulets sont jugées trop dangereuses pour la circulation, sans parler de la maltraitance animale. Une mauvaise image dont veut se débarrasser la métropole marocaine qui se défend désormais comme une "smart city".

Article rédigé par franceinfo - Seddik Khalfi, édité par Ariane Schwab
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Cette image appartient désormais au passé à Casablanca (Maroc) qui interdit désormais la traction animale dans ses rues. (FERNANDO VAZQUEZ MIRAS / MOMENT OPEN)

Fini les animaux de bât qui tirent péniblement une charrette dans les rues de Casablanca, au Maroc. Trop lentes, elles rendent la circulation chaotique et provoquent des accidents. Et force est de constater qu’ânes et mulets vivent mal en milieu urbain. "Ça causait beaucoup de problèmes côté circulation, explique Moulay Ahmed Afilal, adjoint au maire de Casablanca. On a pris cette décision parce qu’on ne peut pas vendre Casablanca comme une ’smart city’, une ville intelligente, alors que la réalité qu’on voit dans les rues est autre."  

"En plus, physiquement, ils sont dans des états lamentables. Quand l’animal n’avance pas, on commence à le taper."

Moulay Ahmed Afilal, adjoint au maire de Casablanca

à franceinfo

Amine a entendu la nouvelle. Avec son cheval, il fait le taxi-brousse [taxi collectif inter-urbain] pour les quartiers périphériques. Il espère juste ne pas être laissé pour compte. "J’ai entendu ça, je n’y peux rien. J’espère juste qu’ils vont nous aider", confie-t-il désemparé. Un désarroi qui se reflète dans tous ces petits métiers de rue.

Des alternatives proposées pour les petits métiers de rues

Que vont en effet devenir les chiffonniers, taxis-brousse et autres vendeurs de légumes ambulants ? "Je vis de la vente des légumes, explique Aziz qui sillonne depuis vingt ans les quartiers populaires. S’ils me payent un triporteur, je prends !", lance-t-il.    

Ahmed Afilal s’est engagé à les accompagner dans cette transition. Mais la solution ne sera pas des triporteurs. "Les Casablancais se plaignent des triporteurs dans la circulation. Il y a d’autres alternatives", assure l’adjoint au maire, qui évoque le vélo électrique ou même ces petites camionnettes électriques qui commencent à sortir. Casablanca est déterminée à s’imposer comme une "smart city" et dans une ville intelligente, les ânes n’ont plus leur place.

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