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L'Europe veut coordonner les règles du jeu

Alors que le marché du jeu en ligne explose, le Parlement européen réclame davantage de coordination entre les Etats membres, notamment pour protéger les enfants, prévenir la dépendance, et lutter contre les délits et la criminalité.
Article rédigé par Anja Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Le secteur des jeux d'argent et de hasard sur internet est l'un des rares services commercialisables à ne pas être réglementé au niveau européen. Certains pays comme l'Allemagne pratiquent une interdiction totale, tandis que d'autres disposent d'un marché entièrement ouvert et libéralisé. Or avec une offre et un nombre de joueurs en croissance constante, cette fragmentation du marché est devenue problématique, d'autant plus que les jeux ne connaissent pas les frontières, explique l'eurodéputé Damien Abad, porte-parole du groupe du Parti populaire européen sur ce dossier. Il plaide pour une approche européenne intelligente et appelle à une plus forte coopération entre les autorités nationales de réglementation.

Le 15 novembre, en séance plénière, le Parlement européen s'est ainsi prononcé pour une ouverture encadrée du marché qui protège les citoyens, notamment les mineurs, prévient les phénomènes d'addiction, et lutte contre le marché noir, les jeux illégaux et les matchs truqués. "Un Etat membre ne peut résoudre pareil problème à lui seul; les 27 doivent agir de concert," souligne le rapporteur du Parlement européen, le libéral allemand Jürgen Creutzmann  Au nom du principe de subsidiarité, les Etats conservent le droit de réglementer et de contrôler, mais le Parlement estime qu'une offre attrayante et bien réglementée est nécessaire pour s'assurer que les consommateurs ne se tournent pas vers des offres illicites.

10% des jeux d'argent et de hasard en Europe se déroulent actuellement sur internet, via les téléphones mobiles ou les plateformes de télévision interactives, pour un volume de plus de 10 milliards d'euros. Dans son rapport le Parlement européen cite le modèle français comme celui d'une ouverture "maitrisée" du marché. L'un des objectifs était justement de s'opposer à une libéralisation forcée du marché du jeu en ligne.

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