En direct de l'Europe. L'Union européenne lutte aussi pour les droits des femmes
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, qui aura lieu ce mercredi 8 mars, focus sur les avancées en Europe.
S'il existe une journée internationale des droits des femmes, la Commission européenne elle, lutte toute l'année pour ces droits. D'ailleurs, Isabelle Jegouzo, chef de la représentation française de la Commission européenne, évoque les différentes réussites en la matière : "partage des tâches ménagères, directives sur la protection des femmes enceintes, rétablir l'équilibre entre hommes et femmes dans les conseils d'administration des entreprises européennes."
Le taux d'emploi des femmes sur le marché européen progresse depuis 2010
Autre réussite, cette fois sur le marché de l'emploi européen : le taux d'emploi des femmes a augmenté constamment depuis 2010 pour culminer à 65.6% en 2015 contre 77% chez les hommes. Pour sensibiliser d'ailleurs l'opinion publique à cette question du droit des femmes, la Commission européenne a instauré une journée de l'égalité salariale mais aussi un Prix européen pour les femmes créatrices d'entreprises innovantes.
Isabelle Jegouzo, chef de la représentation française de la Commission européenne. "On veut faire en sorte que les femmes travaillent mais aussi qu'elles développent de l'emploi en créant des entreprises et des entreprises innovantes. Pour aider, on a créé ce Prix depuis 2011. Déjà, dès la première année une française l'avait remporté, Fabienne Hermitte, Co-founder d’IPSOGEN. Elle a créé une société qui est pionnière dans le diagnostic du cancer. Dans un autre ordre d'idées, on a mis en place la journée de l'égalité salariale. On en a beaucoup parlé le 3 novembre dernier, malheureusement le niveau de salaire des femmes reste dans tous les domaines inférieurs à celui des hommes. Pendant 40 jours par an, les femmes travaillent gratuitement."
L’émancipation économique au cœur des préoccupations du Parlement européen
D'ailleurs sur la question de l'égalité salariale, comme sur la question des congés maternité ou des postes à responsabilité, il y a encore du travail sur la planche. La question de l'émancipation économique est d'ailleurs au cœur des préoccupations du Parlement européen cette année. Les députés se concentreront donc sur cinq thématiques :
- la place des femmes dans les métiers scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques
- l’éradication de la violence à l’égard des femmes
- la représentation des femmes en politique
- l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale
- les objectifs de développement durable des Nations Unies
Des mesures concrètes sont nécessaires
Pour Sylvie Guillaume, vice-présidente du Parlement européen, il faut des symboles mais surtout des mesures concrètes : "Faire des prix ou des journées spéciales ne suffira pas. Il faut aussi mettre en place des textes ou modifier des directives qui sont très anciennes ou en faire d'autres. Par exemple sur la question de la violence, on continue de dire au XXIe siècle qu'il y a une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. En ce moment il y a 14 États membres seulement qui sont signataires de la Convention d'Istanbul, qui est le texte le plus abouti concernant la lutte contre les violences faites aux femmes. Il faut non seulement faire une campagne mais il faut que la Commission fasse en sorte que l'Union européenne soit elle-même adhérente à la convention d'Istanbul et il faut que les États membres s'engagent tous dans cette démarche commune."
Sur le plan financier en tout cas, 24,5 millions d’euros vont être mobilisés par l'Union européenne pour lutter contre les violences faites aux femmes.
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