En direct de l'Europe. L'UE promeut les start-up dédiées au développement durable
Au moment où Emmanuel Macron veut faire de la France une "start-up nation", l'Union européenne a décidé d'encourager, par un prix, celles qui contribuent à une mobilité plus durable.
Les transports représentent un enjeu en termes de mobilité et d'innovation, mais aussi de santé et d'environnement. Le secteur couvre déjà 60% des start-up nées dans l'Union européenne et constitue un défi immense pour l'avenir. A la fois économique et social, comme l'ont montré par exemple les différends autour d'Uber. L'économie collaborative, l'autopartage, le covoiturage permettent de réduire la pollution, en modifiant les modes de déplacement et nos relations aux autres. Dans le même temps les véhicules dits "intelligents" ou connectés comportent des risques pour les libertés publiques et la sécurité, qui ne sont pas encore suffisamment évalués.
Aider les start-up à inventer cette mobilité de demain
C'est précisément l'objectif du premier European Startup Prize for mobility, lancé à l'initiative de Karima Delli, députée européenne du groupe des Verts et présidente de la commission des Transports du Parlement européen, prix soutenu à fois par la Commission européenne et par des partenaires privés. 500 start-up ont déposé leur candidature. Les 10 finalistes seront épaulées dans leurs démarches, y compris administratives, et se verront offrir un "tour d'Europe" des nouvelles mobilités, qui les mènera à Barcelone, Berlin, Copenhague, Paris et Tallin. Les quatre start-up lauréates seront davantage coachées et surtout "accélérées", ce qui leur apportera encore plus de visibilité, donc d'investissements.
À ce jour, 50% des startups n'ont pas encore dépassé le premier stade de développement
Pour Karima Delli, ce potentiel illimité est une opportunité pour l'UE. "L'Europe est le nouveau terrain de jeu des startup et de la mobilité", souligne l'eurodéputée, qui considère ce prix comme une première étape vers la "Silicon Valley européenne".
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