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En direct de l'Europe. Dans la peau d'un eurodéputé

Alors que l'Europe est plus que jamais remise en cause, notamment en France par certains candidats à la présidentielle, le concours "Euroscola" permet à des lycéens d'éprouver le travail des députés au Parlement européen à travers une "simulation parlementaire". Romane Porcon assisté à l'expérience.

Article rédigé par franceinfo - Romane Porcon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Lhémicycle du parlement européen à Bruxelles.  (GETTY IMAGES)

Cette semaine, des lycéens de toute l'Europe se sont mis dans la peau d'eurodéputés le temps d'une journée. Objectif du Parlement Européen : convaincre les jeunes de l'utilité de l'Europe avec son programme "Euroscola" ...

Mis en place en 1990, ce jeu de rôle est d'autant plus pertinent aujourd'hui, en pleine montée de l'euroscepticisme. Un concours a été lancé dans chacun des Etats membres pour sélectionner les classes participantes. Objectif : tester les connaissances des élèves sur l'histoire, le fonctionnement mais aussi l'avenir de l'Europe.

Tous les pays de l'Union réprésentés, mêmes les Anglais, malgré le Brexit

A chaque session, tous les pays de l'Union Européenne sont donc représentés, d'ailleurs même les Anglais peuvent participer, malgré le Brexit. Ce jeudi ils étaient plus de 500 élèves venus du Danemark, de Roumanie ou encore du Portugal. Une fois dans la peau des eurodéputés, ils ont pu débattre dans l'hémicycle, voter et adopter des résolutions. Des jeunes qui sont sorties plutôt convaincus par cette journée au cœur des préoccupations européennes: "de rencontrer d'autres personnes d'autres pays je trouve ça ultra intéressant. Et je pense aussi que c'est très important de s'y intéresser dès maintenant vu qu'on a bientôt l'âge de voter on aura les élections prochainement, c'est un peu notre avenir qui se joue dès maintenant."

Ces lycéens alsaciens étaient pourtant plutôt sceptiques au départ. C'est leur professeur Anne Bechtel, qui les a inscrits : "L'Union Européenne c'est quelque chose d'acquis, ils ont grandi avec ils ne voyaient jamais cette fragilité donc en instaurant des débats ou en montrant des situations concrètes comme l'exemple de la Grèce. Les élèves ont pris conscience que tout cela pouvait s'effondrer du jour au lendemain s'ils ne s'engageaient pas et s'ils ne prenaient pas conscience de la chance que représentaient l'Union Européenne".

De jeunes ambassadeurs pour l'Europe de demain

Une prise de conscience qui a un coût : comptez 200.000 euros la journée entre le voyage, l'hôtel et les repas. Soit un budget annuel de 3,8 millions d'euros. Mais pour Luis Martinez Guillen, directeur du Bureau d'information et responsable du projet, c'est un investissement nécessaire : "d'abord ce n’est pas des jeunes qui viennent ici pour faire un petit séjour à Strasbourg regarder s’il fait beau ou pas beau. Ce sont des gens qui ont travaillé à un projet toute l’année qui leur a permit de participer. Ils savent de quoi ils parlent et ce qu’ils veulent de l’Europe. Je dirai même que pour nous c’est même un investissement car nous allons avoir des ambassadeurs qui vont parler de ce que nous faisons ici."

Une vingtaine de journées de ce type sont organisées chaque année. Les professeurs peuvent dès à présent inscrire leur classe sur le site euroscola.fr pour l'année prochaine.

Olivia Cohen et Romane Porcon pour France Info. 

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