La planète Mars au plus près de la Terre
Mars brille de son éclat rubis au beau milieu des constellations d’hiver, Orion, les Gémeaux, le Taureau et le Cocher. Si, vue à l’œil nu et aux jumelles, elle ressemble à une simple étoile brillante et rouge, la planète dévoile sa surface et son atmosphère aux instruments d’amateurs. Une bonne lunette, ou un petit télescope grossissant 100 x à 300 x suffisent pour montrer son disque orangé tacheté de marques sombres et ponctué, au nord, par une éclatante calotte polaire.
Depuis quelques années, les astronomes amateurs utilisent de simples « web cam » pour photographier Mars : il s’agit tout d’abord d’enregistrer de courtes vidéos de la planète durant quelques minutes, à travers plusieurs filtres de diverses longueurs d’onde, puis de sélectionner, grâce à un logiciel spécialisé, les meilleures images de la séquence, enfin de les additionner et des traiter afin de faire ressortir les détails de la surface ou de l’atmosphère.
Cette technique permet de s’affranchir de la turbulence atmosphérique, qui déforme et dégrade les images données par les télescopes. Ces progrès de l’imagerie numérique, dû en grande partie au travail des astronomes Français, permettent à certains amateurs, comme Alain Balagna, Christian Arsidi, Christian Viladrich, Marc Delcroix, Christophe Pellier, Laurent Peron, Gilles Meier, Jean-Pierre Prost et d’autres encore, de suivre l’évolution météorologique de la planète. Regroupés au sein d’associations spécialisées, comme la Société Astronomique de France (SAF), les astronomes amateurs réalisent un travail de qualité professionnelle, reconnu comme tel et souvent mis à profit par les équipes scientifiques.
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