Des chatons abandonnés sauvés in extremis par des gendarmes

Luna et Tiggy sont devenus les mascottes de la gendarmerie de Gannat, dans l'Allier, pour qui "la sauvegarde de la vie animale fait tout simplement partie des missions".
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Tout commence début octobre dans l'Allier, raconte France Bleu Pays d'Auvergne. Au détour d'un chemin, en lisière d'un bois, deux gendarmes sont en train de patrouiller lorsqu'ils entendent des miaulements dans un fossé. Ils découvrent alors deux chatons, Luna et Tiggy, en piteux état. Ces chatons vulnérables, de seulement deux ou trois jours, ont été abandonnés, blessés et attaqués par une armée de frelons et étaient sur le point de mourir. Alors Loris, l'un des deux gendarmes en patrouille, âgé de seulement 23 ans, décide de les rapporter à la caserne et de les adopter.

Pourtant après les avoir sauvés, les gendarmes auraient pu les confier à un refuge, sans plus se soucier de leur sort, après tout ils en avaient déjà fait beaucoup quand on sait qu'un chat est abandonné toutes les deux minutes en France. Mais au contraire les gendarmes enchaînent les tours de garde, jour et nuit, toutes les quatre heures, pour nourrir les chatons avec du lait maternisé. Puis finalement ils décident de les garder dans leur vie et les chatons deviennent les nouveaux tigres miniatures de la gendarmerie de Gannat.

"Un cheval, un chien, une vache, un chat en danger, on doit agir"

Les chats ont longtemps été diabolisés, désignés comme les représentants des sorcières aux pouvoirs surnaturels. Pourtant, pour certains humains ayant gardé une patte du bon côté de l'humanité, il est bien difficile de résister à leur regard infranchissable. Ce regard qui reflète la lumière et vous jauge sans vous juger depuis 10 000 ans que les chats partagent nos vies. "La sauvegarde de la vie animale fait tout simplement partie des missions des gendarmes. Un cheval, un chien, une vache, un chat en danger, on doit agir", explique Loris. D'ailleurs, le très humble Giacometti, qui n'aimait pas qu'on dise de lui qu'il était un artiste, affirmait sans hésiter que dans un incendie, s'il avait à choisir entre le plus beau des Rembrandt et sauver un chat, il choisirait le chat, car "la vie vaut toujours mieux qu'une œuvre d'art".

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