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Le transport des oeuvres d'art dans les règles de l'art

La 39e édition de la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain) a ouvert ses portes cette semaine accueillant plus de 180 galeries qui présentent plus de 3 000 artistes du monde entier. Les œuvres, qui voyagent à travers le monde, font l'objet d'attentions toutes particulières.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
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Les musées, lorsqu'ils organisent une exposition, doivent faire face à des coûts de transports qui dépassent de loin les tarifs de 1ère classe, sans compter la sécurité qui peut aller jusqu'à la mobilisation des gendarmes ou de la garde civile comme en Italie.

Au delà de la réglementation de sortie du territoire très stricte, les oeuvres demandent à être protégées car elles souffrent des transports et des changements climatiques. Un luxe de précaution qui compte dans le montage
d'une exposition. 

Gérard Feldzer a rencontré Jean-François Hebert , Président du château de Fontainebleau. Il explique que la seule importation temporaire d'un tableau peut aller jusqu'à 20 000 euros, voire plus.

La maitrise des coûts, s'ajoute donc à la
sécurité de ces nouveaux logisticiens de l'art, Katia Cartacheff , responsable
de la régie des œuvres à la réunion des musées nationaux et du Grand Palais, explique que le métier de logisticien est enseigné à l'université et à l'école du Louvre et que le coût du transport peut atteindre 60% du coût total d'une grande exposition.

Les oeuvres, quant à elles, sont toujours accompagnées
et jalousement gardées comme l'explique Katia Cartacheff qui a accompagné un Van Gogh au "métropolitan de New York" et en garde un souvenir ému.

Les ventes aux enchères participent beaucoup aux voyages des oeuvres : Pierre Cornette de Saint Cyr raconte le circuit de ces oeuvres d'art, et des anecdotes sur la découverte ou la re-découverte d'oeuvres qui avaient disparu. Comme cette habitante de Virginie qui a acheté l'an dernier un tableau aux puces pour seulement sept dollars. Elle voulait juste garder le cadre et jeter la toile qui se trouvait  être un Renoir ! Le paysage de bord de Seine datait de 1879, et était arrivé aux Etats-Unis en 1925 !

D'une valeur de 100 000 dollards, cette charmante dame a pu s'offrir le voyage de ses rêves : visiter Paris et le Louvre.

Transporter
une oeuvre d'art n'est pas simple. La société André Chenue a commencé il y
a 250
ans comme emballeur royal, au service de Marie-Antoinette. Aujourd'hui elle continue de transporter des objets précieux dont ceux
de la FIAC, mais la technique a bien évolué. Marc Leboiteux, son directeur commercial nous explique que chaque objet possède sa propre caisse, et qu'elle doit répondre à des critères de protection très poussés (jusqu'à la déclaration de l'essence du bois autorisé à rentrer sur le territoire des Etats-Unis par exemple).

 

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