Traçabilité du cheval : la France a "des années de retard" (éleveur)
Dans sa ferme du village de Fouchécourt près de Vesoul, Etienne Garret élève environ 300 bovins. Et il assiste chaque année à la naissance d'une centaine de veaux. Des bêtes qui, dès la naissance, portent à l'intèrieur de chacune de leurs oreilles une plaque en plastique orange, comme deux grosses boucles d'oreille, où sont inscrits notamment un numéro à quatre chiffres et un code barre. "C'est l'identification de la bête, comme sa carte d'idendité", explique l'éleveur. Etienne Garret se doit d'être vigilant : "Si, en arrivant à l'abattoir, il manque une boucle sur une bête, elle finit à la benne, elle ne passe pas dans la chaine alimentaire".
Et l'éleveur aimerait bien que les choses soient aussi simples avec ses chevaux : il en élève une cinquantaine. Deux pouliches sont nées cette année, elles ont déjà plusieurs semaines et pourtant elles ne sont toujours pas identifiées. Car pour les chevaux, c'est la tâche du vétérinaire. Celui-ci place, à partir de dix jours après la naissance, une puce sous la peau de l'animal, "au dessus de l'encolure". Le vétérinaire passe bientôt à la ferme, mais cette attente agace Etienne Garret : d'après lui, c'est à l'éleveur de procéder à l'identification du cheval, et le plus tôt possible : "La logique voudrait qu'on l'identifie jeune, comme avec les veaux. Je suis capable de poser une puce à un poulain. Je n'ai pas besoin qu'on le fasse à ma place". Et l'éleveur ajoute : "La traçabilité part de là. Tout est basé sur le travail de départ".
Etienne assure qu'au final, toutes ses bêtes, sans exception, sont identifiées : elles possèdent toutes un numéro et un passeport. Sur ce document, "il y a tout" : le numéro de l'animal, son sexe, son type racial, sa date de naissance, son origine... Et c'est avec ce passeport qu'il part à l'abattoir.
Chaque année, l'éleveur fait abattre une centaine de bovins et une dizaine de chevaux.
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