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Sommes-nous assez exigeants avec nos élus ?

Cela fait 30 ans que Patrick Balkany règne sur Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Le maire UMP a pourtant été condamné par la justice pour prise illégale d'intérêt. Il doit encore un peu plus de 100.000 euros à la ville. Pourquoi ses administrés sont-ils tant attachés à leur maire ? Le reportage d'Alice Serrano.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Il fait bon vivre à Levallois depuis que Patrick Balkany a pris la tête de la
mairie il y a 30 ans. L'homme au sourire enjoleur a transformé la ville,
multiplié les espaces verts, attiré les entreprises, developpé les crèches. Et
quand on évoque l'affaire pour laquelle il a été condamné en 1996 (emploi de
personnel municipal pour ses propres besoins) et qui le contraint à rembourser
encore plus de 100.000 euros à la mairie, beaucoup d'habitants répondent :
"Oui mais notre ville est bien tenue, c'est le principal ! ".

Comment expliquer cette indulgence vis-à-vis de celui qui a fait de
Levallois-Perret la ville la plus endettée de France (plus de 11.000 euros par
habitant, très loin devant Cannes, deuxième au palmarès) ? Loïc Leprince-Ringuet,
membre de l'opposition municipale a sa petite idée : "Patrick Balkany base
ses relations sur le clientèlisme, ça lui garantit un électorat
".


"C'est Palerme ici "

 

Akim lui, reproche aux Levaloisiens d'être complices de ce système :
"C'est Palerme ici, tout le monde sait mais personne ne parle ", dénonce
ce jeune homme de 32 ans. "Tout le monde connait le système Balkany mais ceux
qui en profitent préfèrent ce se taire !
".

Arnaud de Courson lui veut jouer
la prudence. Le tombeur d'Isabelle Balkany aux cantonales et candidat divers
droites aux prochaines municipales refuse de taper sur celui que certains
appellent ici Jules César : "Il faut proposer un projet et non dénoncer la
corruption. Ce n'est pas en critiquant que l'on va gagner les prochaines
élections municipales
". D'autant que Patrick Balkany dispose de sérieux
atouts ; séducteur, proche des gens, il attire la sympathie. Arnaud de Courson
sait que la prochaine bataille municipale sera très difficile. 

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