Roms : travail, vol, mendicité...
C'est l'effervescence dans la salle commune : toutes les familles ou presque sont réunies pour faire le point sur les problèmes liés à la vie dans le campement.
Au delà des inquiétudes liées au quotidien du terrain, plusieurs personnes demandent de l'aide au comité de soutien : une dizaine de foyers ont vu leurs comptes bancaires fermés, sans explications.
Le centre financier de Saint-Denis n'a pas souhaité faire de commentaire sur les 15 cas rescensés pour l'instant. La Banque Postale affirme qu'il y a "forcément une bonne raison" à la situation.
Laure, bénévole du Réseau 1427 , qui soutient les familles Rroms du camp, s'inquiète : "On aimerait se tromper mais on espère qu'il ne s'agit pas de fermetures ciblées"* .
Lors de la réunion, celui qui avait pris la parole pour évoquer le cas de ses voisins, s'appellait George. Ce quadragénaire vit seul dans sa baraque, coincée au fond d'une impasse, à l'entrée du terrain. Sa femme et sa fille sont restées en Roumanie. Il espère les faire venir un jour. Mais pour l'instant, sa priorité, c'est de trouver un travail stable.
Il y a des gens qui disent que si on voulait trouver du travail, on en trouverait. Mais ce n'est pas vrai !
Serveur de profession, George a travaillé plusieurs années en Roumanie pour "un patron qui avait bon coeur" . Mais quand son affaire a périclité, il a été obligé de licencier George. Qui n'a jamais retrouvé de travail en Roumanie. "Personne n'embauche les Rroms" , dit-il. Alors il est venu en France "avec l'espoir d'une vie meilleure".
Pour l'heure, il peine pourtant à décrocher des contrats en France. Il est donc "obligé d'aller faire la mendicité" pour survivre. "Sans la manche, affirme t-il, je serais obligé de voler au marché pour manger".
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