Privés de vacances
Autour de la table, toutes les personnes qui s'assoient ont en commun d'avoir perdu leur emploi avec la fermeture de l'entreprise de meubles Nevelt, il y a presque un an et demi. A 60 ans, Roland est prêt à renoncer à ce qui a été un droit pendant toute sa vie : partir en vacances.
Michèle est en reconversion. Elle fait ses premiers pas dans la restauration collective, elle n'a toujours pas de garantie d'emploi, donc à 55 ans, elle sacrifie ses vacances. Reconversion également pour Dominique dont les enfants, des jumeaux, ont 14 ans. Il était machiniste, il est devenu conducteur d'engin. Mais en recherche de travail, donc pas en mesure de promettre des vacances à ses enfants.
Denis, lui, n'exclut pas un départ cet été. Il s'est longtemps battu pour sauver une partie de l'entreprise. Depuis il enchaine les entretiens. S'il part il gardera un pied côté vacances et un pied côté recherche d'emploi.
Au fond, pas moyen d'être en vacances dans sa tête, résume Christiane, 52 ans, qui avait l'habitude de partir "à l'aventure ". Dans le secteur de Mattaincourt le secours populaire à fait voyager 50 enfants l'an passé. Dans le chef lieu de canton, les centres de loisirs sont pleins.
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