Mauvaise surprise pour les retraités italiens
Marisa est ancienne cadre
à La Poste italienne. En 2009, alors qu'elle a 57 ans, son entreprise lui
propose un départ en pré-retraite. La Poste avait prévu de faire partir en trois
ans 15.000 salariés. Elle accepte les 30.000 euros bruts, censés couvrir les 3
années manquantes jusqu'à sa retraite fin 2012. Mais en décembre, arrive la
réforme, l'âge de départ est repoussé et Marisa réalise qu'elle ne sera en
retraite qu'en 2017. Mais elle ne touchera pas un euro de plus. Elle se retrouve
donc sans salaire, sans pension de retraite, sans travail, et sans revenus.
Comme elle, les syndicats estiment qu'ils sont plusieurs centaines de milliers
en Italie. Le gouvernement affirme que des ressources ont été dégagées pour
régler le cas de 65.000 de ces "esodati".
Taxes en tous genres
Mais ceux qui sont déjà à la retraite
rencontrent eux aussi des difficultés. Le mari de Marisa est à la retraite
depuis un an. Giuseppe, 62 ans, a fait toute sa carrière à la banque nationale
du travail, groupe BNP. Sa retraite est confortable mais il est confronté, comme
beaucoup d'autres retraités, aux augmentations de taxes en tous genres qui
touchent les Italiens. Pour redresser les finances du pays, le gouvernement de
Mario Monti a par exemple augmenté la TVA qui est passée à 21%, il a rétabli la
taxe sur l'habitation principale, ce qui représente un mois et demi de pension,
selon les calculs de Giuseppe. Le prix de l'essence a également augmenté.
Les retraités et les "esodati"
s'organisent via les réseaux sociaux. Les parlementaires ont été saisis. Marisa
et Giuseppe ne voient pas l'avenir de leur pays en rose. Ils approuvent les
mesures de Mario Monti visant à sauver l'Italie mais demandent plus
d'équité.
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