Les "joyeuses colonies de vacances" du Hamas
Ces camps ont été inaugurés en 2001 au début de la seconde Intifada par le
cheikh Yassine. Et proposent aux garçons ùgés de 6 à 18 ans des activités
sportives (football, athlétisme), religieuses (étude du Coran), politiques
(initiation aux préceptes du Hamas) et parfois paramilitaires. Dans le campement
que nous avons pu visiter, situé dans le nord de la bande de Gaza à proximité du
camp de réfugiés de Jabalya, des enfants de 8 à 10 ans s'entraßnent à tirer avec
une petite carabine Ă plomb.
Depuis 2007, l'UNRWA (agence des Nations Unies pour les
réfugiés palestiniens) proposait aussi ses propres camps d'été. L'année
derniÚre, 250.000 enfants y ont participé. Ces centres aérés proposaient des
ateliers football, peinture ou baignade, sans aucune connotation religieuse ou politique.
Un enjeu politique
Mais cette année, ces camps organisés par les Nations Unies
n'auront pas lieu. Officiellement, par manque de budget â il est vrai que
l'UNRWA manque cruellement de fonds. Mais il y a peut-ĂȘtre une autre
explication : le Hamas a sans aucun doute remporté une victoire symbolique et
obtenu la fermeture de ces centres. Le pouvoir à Gaza accusait ces centres aérés
de corrompre la jeunesse gazaouie. L'été dernier, l'UNRWA (perçue parfois par
les autorités locales comme un Etat dans l'Etat) avait du céder et imposer une
stricte séparation entre les sexes : le matin pour les filles, l'aprÚs midi pour
les garçons.
Ces enfants qui, l'été dernier, portaient des casquettes
bleus de l'UNRWA se retrouvent donc depuis quelques jours soit dans la nature,
soit sur les plages de Gaza, soit dans les camps d'été du Mouvement de résistance islamique, avec des
casquettes vertes aux couleurs du Hamas.
Commentaires
Connectez-vous Ă votre compte franceinfo pour participer Ă la conversation.